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La consommation des ménages rebondit à cause du froid

La consommation des ménages a rebondi de 1,4 % en novembre. Ce qui s'explique essentiellement par la baisse des températures, annonce ce mardi l'Insee. L'Institut a aussi légèrement révisé le taux de croissance et indique que le la dette publique a diminué au 3e trimestre... mais sera en hausse sur l'ensemble de l'année. Enfin du côté des entreprises, les taux de marge sont au plus bas depuis près de 30 ans.
Article rédigé par Louis Colart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Les chiffres de l'Insee, la dernière fournée de l'année,
sont sortis ce mardi. La consommation des ménages français a rebondi
de 1,4 % en novembre. En cause, principalement, la hausse des dépenses en énergie.
Après un léger recul de 0,1% en octobre, l'Insee indique que "cette hausse
est principalement imputable au rebond des dépenses en énergie
", qui ont
fortement augmenté de 7,5 %.

"Après une baisse importante en octobre du
fait de températures clémentes
(-4,9%), la consommation des ménages en énergie
rebondit en novembre
, traduisant notamment l'effet de températures
cette fois au-dessous des normales saisonnières sur les dépenses de chauffage
(électricité, gaz, fioul)
", explique l'Institut. Il précise en revanche
que les dépenses en carburants diminuent.

Consommation d'habillement à la hausse

Et puisqu'il a fait froid, les gens achètent des pulls et
des vestes... Les dépenses en biens fabriqués poursuivent leur progression
continue depuis juin, avec une hausse de 1,7 % en novembre. Une hausse qui s'explique
surtout par le rebond de la consommation d'habillement, de textile et de cuir
(+ 3,3 % en novembre). "Ce poste est le principal facteur de hausse de
biens fabriqués
", souligne l'Insee, en raison des températures plus
rigoureuses qui "auraient été favorables aux achats de vêtements
d'automne-hiver
".

La dette publique baisse au 3e trimestre...

Autre chiffre donné par l'Insee c emardi : la dette publique de la France a diminué de 11,4 milliards
d'euros au troisième trimestre pour s'établir à 1.900,8 milliards fin
septembre, soit l'équivalent de 92,7 % du PIB.

La seule dette de l'Etat a diminué de 9,3 milliards d'euros sur
le trimestre pour s'élever à 1.509,8 milliards. Outre la dette de l'Etat, la dette publique inclut celles des
administrations de sécurité sociale (212,6 milliards fin septembre), des
administrations publiques locales (169,8 milliards) et des organismes divers d'administration
centrale (8,6 milliards).

...mais augmente en 2013

Si le ratio de dette sur PIB s'est ainsi contracté de 0,8
point sur l'ensemble du troisième trimestre, il affiche une hausse de 2,5
points depuis le début de 2013.

Le taux de croissance légèrement révisé

Enfin, l'Institut de la statistique a révisé à la hausse le
taux de croissance du PIB au deuxième trimestre 2013, à 0,6 % au lieu de 0,5 %.
Il a aussi confirmé qu'il s'était replié de 0,1% au troisième trimestre.

Au total sur l'année, la croissance devrait être de 0,2 %. Poussif, comme le regrettait François Hollande dernièrement.

Les entreprises souffrent

L'excédent brut d'exploitation des entreprises s'est contracté de 2,1 % sous les effets combinés d'une hausse de la masse salariale (0,2 %) et des cotisations et impôts (+0,9 %), leur taux de marge chutant à 27,7 % (-0,5 point). Le plus bas niveau depuis le 4e trimestre 1985.

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