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Fin des plans d'aide en Grèce : "C'est un pays totalement libre, mais il y a une surveillance renforcée"

La Grèce sort lundi du troisième des plans d'aide européens sous lesquels elle vivait depuis 2010. "Le fruit des efforts du peuple grec et d'une solidarité européenne", estime Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières.

Article rédigé par franceinfo
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Pierre Moscovici, le 22 juillet 2018. (EITAN ABRAMOVICH / AFP)

La Grèce retrouve officiellement, lundi 20 août, son autonomie financière. En 8 ans, Athènes a bénéficié de trois plans d'aide, dont le dernier prend fin. Cela lui a permis de recevoir 274 milliards d'euros de prêts, en échanges de centaines de réformes et de plusieurs plans d'austérité drastiques. "C'est un jour historique pour la Grèce", a déclaré sur France Inter Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières. Maintenant, "la Grèce va pouvoir se financer seule sur les marchés et définir sa politique économique. C'est un pays totalement libre, mais il y a une surveillance renforcée".

Pierre Moscovici insiste sur l'importance de cette journée pour "la zone euro, pour la Grèce. Il faut la saluer comme telle. La Grèce maintenant va pouvoir marcher seule, sur ses deux pieds et elle sera un pays de la zone euro comme les autres. Ça c'est le fruit des efforts du peuple grec et d'une solidarité européenne", estime-t-il.

Cela va être une surveillance renforcée mais sans comparaison avec ce qu'il y a eu avant.

Pierre Moscovici

Maintenant, la Grèce va faire l'objet de surveillance. Mais "ce n'est pas un quatrième programme", insiste Pierre Moscovici. "Les engagements doivent être tenus, les Européens continuent à exercer leur solidarité vigilante, mais la Grèce est libre."

Le poids de la dette grecque est de 180% du PIB. "C'est une dette insoutenable, s'il n'y a pas en contrepartie des mesures pour l'alléger", estime Pierre Moscovici. Le commissaire européen a souligné la nécessité des mesures d'allégement, décidées par les ministres des Finances de la zone euro. "Les mesures de réduction de la dette durent jusqu'en 2032 et puis même au-delà, c'est un engagement durable que nous avons pris avec la Grèce", a-t-il déclaré.

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