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Cameron, Hollande... A chacun ses réclamations sur le budget de l'UE

Alors que le sommet de Bruxelles se déroule sous haute tension, le Premier ministre britannique et le président français ont fait part de leurs exigences.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président François Hollande à son arrivée au sommet européen le 7 février 2013 à Bruxelles (Belgique). (THIERRY CHARLIER / AFP)

Comme prévu, le sommet européen qui vient de s'ouvrir, jeudi 7 février à Bruxelles, est sous tension. Motif ? La volonté affichée par plusieurs dirigeants de défendre leurs intérêts nationaux dans la négociation sur le budget 2014-2020. Le président français, François Hollande, et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont ouvert le bal des réclamations.

Pour Hollande, "pas d'accord" si l'agriculture et la croissance sont oubliées

Le président français a prévenu dès son arrivée dans la capitale belge : si le compromis pour le budget 2014-2020 de l'Union européenne devait conduire à "oublier l'agriculture et ignorer la croissance", il ne serait "pas d'accord". "Moi, je viens pour chercher un accord. Faut-il encore qu'il soit possible. S'il y en a qui ne sont pas raisonnables, je ferai en sorte de les raisonner, mais jusqu'à un certain point", a-t-il averti.

"La France est toujours consciente qu'il faut faire des économies mais, en même temps, il ne faut pas affaiblir l'économie", a réaffirmé François Hollande. Avant l'ouverture formelle du sommet, il devait rencontrer ensemble les chefs de gouvernement espagnol et italien, Mariano Rajoy et Mario Monti, qui partagent ses vues en faveur de la croissance.

A Bruxelles, Hollande insiste sur l'agriculture" et la croissance (Francetv info )

Pour Cameron, "pas d'accord" si le budget de l'UE n'est pas réduit

Le Premier ministre britannique, David Cameron, face à la presse à Bruxelles (Belgique), le 7 février 2013. (LAURENT DUBRULE / REUTERS)

Le Premier ministre britannique a de son côté exigé des coupes supplémentaires. "En novembre, les chiffres présentés étaient vraiment trop élevés. Ils doivent redescendre. Et si ce n'est pas le cas, il n'y aura pas d'accord", a-t-il déclaré à son arrivée au sommet européen de Bruxelles.

Ce sommet est sa première sortie européenne depuis son discours du 23 janvier où il a demandé à l'Europe de se réformer et annoncé la tenue d'un possible référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE. "Nous parlons du montant que l'UE sera autorisée à dépenser au cours des sept prochaines années. Franchement, l'UE ne devrait pas être exempte de la pression sous laquelle nous sommes de réduire nos dépenses, d'être plus efficaces et de s'assurer que nous dépensons correctement l'argent", a ajouté David Cameron.

Selon l'AFP, la proposition de compromis préparée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, prévoit une enveloppe de 956,9 milliards d'euros pour les crédits d'engagements, qui correspondent au plafond autorisé ; les crédits de paiement, soit les dépenses effectives dans l'année en cours, seraient fixés entre 900 et 905 milliards d'euros. Ces chiffres correspondent peu ou prou à ce que réclament David Cameron et la chancelière allemande, Angela Merkel.

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