Emploi : les oubliés de Beautor
A Beautor dans l’Aisne, une entreprise en difficulté a fermé dans l’indifférence générale. Les salariés ont eux été lâchés par leur patron, un ami de Vladimir Poutine.
Une simple banderole pour exprimer un sentiment d’abandon. Ici tout le monde pense à Alstom à Belfort même si la situation est bien différente. L’usine NLMK est définitivement à l’arrêt. C’est 208 salariés qui sont licenciés. Les beaux jours de l’entreprise ne sont plus qu’un souvenir. Pour eux, l’État n’a rien fait : "C’est une belle région. On est malheureusement en train de la faire mourir", explique une salariée.
Un tiers de population en moins
Ici l’entreprise a connu ses heures de gloire. Jusqu’à 1 500 salariés dans les années 70. Une cité ouvrière est à ses pieds, cité dont les fenêtres sont aujourd’hui murées. Dans le village, depuis des années, on assiste impuissant à la désindustrialisation. Pour les enfants de Beautor, l’avenir n’est plus ici. En quarante ans, Beautor a perdu un tiers de sa population.
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