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Croissance et déficit public : Bruxelles voit du mieux pour la France en 2015

La Commission européenne a annoncé mardi avoir relevé sa prévision de croissance pour la France cette année et réduit sa prévision de déficit pour cette année mais se dit plus prudente pour 2016 en l'absence d'indications claires sur la poursuite des réformes.
Article rédigé par franceinfo
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  (La Commission européenne relève sa prévision de croissance 2015 pour la France © MaxPPP)

L'évolution économique de la France semble meilleure que prévue d'après la Commission européenne. Bruxelles a revu mardi à la hausse sa prévison de croissance pour l'hexagone en 2015. Ses extrapolations pour le déficit sont aussi corrigés et dans le bon sens, mais la Commission joue la carte de la prudence pour 2016, dans l'attente de précisions sur la poursuite des réformes. 

La copie française meilleure qu'en février

Depuis mardi, la Commission européenne table sur une croissance de 1,1% du produit intérieur brut (PIB) français cette année. Sa prévision représente 0,1 point de plus que ses précédents calculs affichés en février dernier. Dans le même temps, Bruxelles revoit à la baisse ses prévisions concernant le déficit public de la France, à la fois pour cette année et l’an prochain. Dans le détail, le déficit est porté à 3,8% du PIB pour 2015 et à 3,5% pour l'an prochain alors qu'il avait été estimé à 4,1% dans les deux cas en février. Faut-il se réjouir de ces prévisions améliorées ? Si l'on fait la comparaison avec nos voisins européens, on note que cette prévision de croissance pour la France reste inférieure à la moyenne de la zone euro, qui est de 1,5%.

Si la croissance est un peu meilleure que prévue, s'il y plus d'activité économique, cela signifie aussi davantage de rentrées d'argent dans les caisses publiques via les impôts et les cotisations sociales. Conséquence positive, selon la Commission européenne, la France réussirait donc cette année à réduire son déficit public à 3,8 % de la richesse nationale. Mais on ne sait pas si ce sera suffisant pour passer en dessous du seuil des 3 % en 2017, comme s'y est engagé François Hollande.

Méfiance pour 2016

La portée de cette perspective économique moisn sombre pour la France est cependant atténuée par la méfiance de Bruxelles sur les résultats français de 2016. La Commission s'attend pour cette période à une croissance de 1,7%, soit 0,1 point de moins que sur les courbes de février. Malgré la baisse des cours du pétrole, la dépréciation de l'euro et la faiblesse des taux d'intérêts, les signes de reprise ne sont pas encore assez prononcés et le chômage n'a pas encore amorcé de décrue. 

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