L'Insee prévoit une croissance "morose" et une remontée du taux de chômage pour le début d'année 2025
La croissance du PIB français ne devrait pas dépasser 0,2% au premier et au deuxième trimestres 2025, estime mardi 17 décembre l'Insee dans sa note de conjoncture, qui continue de prévoir une croissance nulle au quatrième trimestre de l'année 2024. "Les signaux qui se dégagent des enquêtes sur les ménages et les entreprises dessinent un paysage morose", a affirmé lors d'une conférence de presse le chef du département de la conjoncture de l'Institut national de la statistique, sans exclure de meilleurs résultats "si la confiance revient rapidement".
La note trimestrielle, intitulée "L'activité suspendue à un regain de confiance", entrevoit ainsi un "acquis de croissance", c'est-à-dire ce que serait la croissance annuelle si le PIB n'évoluait plus du tout en fin d'année, de 0,5% fin juin.
"La situation politique et ses conséquences budgétaires restent une source d'inconnues"
Le taux de chômage en France devrait par ailleurs remonter de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d'ici à la mi-2025, les créations d'emploi étant insuffisantes pour compenser l'augmentation de la population active, écrit l'Insee. "Au quatrième trimestre 2024 et au premier semestre 2025, principalement sous l'effet de la réforme des retraites, la population active continuerait d'augmenter", précise l'institut. La dégradation de la conjoncture économique devrait également pousser le chômage à la hausse.
L'Insee précise que ses prévisions n'intègrent pas les effets "incertains" sur le taux de chômage de la réforme du RSA, dont la généralisation à partir du 1er janvier prochain entraînera l'inscription automatique de 1,2 million de bénéficiaires supplémentaires à France Travail. Enfin, l'Insee souligne que "la situation politique et ses conséquences budgétaires restent une source d'inconnues". L'institut a "fait l'hypothèse de la reconduction en 2025 des impôts selon les barèmes en vigueur côté recettes, et des services votés en 2024 côté dépenses".
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