Déficit public : "Si on taxait les superprofits, on pourrait foutre la paix aux Français", affirme Marine Tondelier
"Si on taxait les superprofits, on pourrait foutre la paix aux Français, protéger l'environnement, protéger nos services publics, protéger celles et ceux qui les fréquentent et qui en ont besoin", affirme mardi 26 mars Marine Tondelier sur franceinfo. La secrétaire nationale des Écologistes réagit au déficit public de la France en 2023. Il s'élève à 5,5% du PIB, révèle l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Pour le résorber, Bruno Le maire a une fois de plus écarté, sur RTL, des augmentations d'impôts, y compris pour les entreprises. "C'est Robin des bois à l'envers : on va faire payer tout le monde pour éviter de mettre à contribution les plus riches", s'indigne Marine Tondelier. La taxation des superprofits a aussi ses partisans au sein de la majorité présidentielle.
Si le déficit public de la France en 2023 est bien au-delà des prévisions du gouvernement, le patron de Bercy a rappelé sa "détermination à repasser sous les 3% en 2027". Pour y parvenir, il faudra "des efforts supplémentaires, plus de détermination, beaucoup de méthode et beaucoup de sang-froid". "Il faut que ce soit juste", répond Marine Tondelier.
En effet, "sans justice, pas de paix, pas d'acceptabilité sociale". "Il faut arrêter de venir pleurer sur les plateaux, de dire 'le RN est haut, aidez-nous, etc'. Faites des politiques publiques qui parlent aux Français, qui arrêtent de les braquer", ajoute la conseillère municipale à Hénin-Beaumont, ville dirigée par le parti de Marine Le Pen.
"À la fin, c'est l'environnement qui se prend la balle"
Dix milliards d'euros de coupes ont déjà été actés sur le budget de l'État en 2024. Il faudra compléter l'ajustement "dans toutes les actions utiles de la dépense publique", a prévenu Emmanuel Macron vendredi. Marine Tondelier l'accuse de vouloir "réarmer tout, sauf l’environnement et les services publics. À la fin, c'est l'environnement qui se prend la balle", lâche-t-elle.
L'Insee a aussi dévoilé que la dette française atteignait 110,6% du PIB fin 2023. "Le sujet n'est pas le nombre de milliards d'euros de dette, c'est pourquoi on s'endette", commente l'écologiste. Pour elle, "quand on investit dans la transition écologique, on fait des choses très utiles pour l'avenir. Ça coûterait beaucoup plus cher à moyen terme de ne pas le faire".
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