Dette publique : l'agence Moody's maintient la note de la France à "Aa2", mais ouvre la porte à une future baisse

Le ministre de l'Economie, Antoine Armand, a déclaré vendredi prendre "note" de cette décision et a affirmé que "la France dispose de forces économiques réelles" et est "capable de mener des réformes d'ampleur".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une illustration du logo de l'agence de notation Moody's. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

Un statu quo, ou presque. L'agence de notation Moody's a dévoilé, vendredi 25 octobre dans la soirée, son évaluation de la note de la dette souveraine de la France. Moody's maintient ainsi sa note "Aa2", l'équivalent de 18 sur une échelle de 20, mais signale qu'elle envisage de la dégrader dans les six prochains mois, faisant passer la perspective de stable à négative, regrettant la dérive des comptes publics. 

Une révision à la baisse était redoutée, en plein débat à l'Assemblée sur l'effort de 60 milliards d'euros envisagé par le gouvernement dans son projet de budget pour 2025. L'exécutif souhaite ramener le déficit public à 5% du PIB et reprendre ainsi le contrôle d'une dette colossale.

La France, "capable de mener des réformes d'ampleur"

Après cette annonce, le ministre de l'Economie a déclaré "prendre note" et affirmé pouvoir "mener des réformes d'ampleur". "Oui, la France dispose de forces économiques réelles. Elle est aussi capable de mener des réformes d’ampleur. Certaines ont déjà produit des résultats probants en matière d’emploi ou d’attractivité économique pour notre pays. C’est avec cette même énergie que le gouvernement agira pour le redressement de nos finances publiques", a écrit Antoine Armand vendredi soir.

Les agences de notation, ces structures privées et indépendantes, n'évaluent pas le montant de l'endettement, mais la capacité des pays à rembourser leurs créanciers. Le 11 octobre dernier, l'agence américaine Fitch a également maintenu sa note ("AA-"), mais en l'assortissant également d’une perspective négative.

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