• Direct Dérapage des finances publiques : Bruno Le Maire réfute au Sénat toute "dissimulation" ou "volonté de tromperie" sur la situation budgétaire
Ce qu'il faut savoir
"J'assume toutes mes responsabilités." L'ancien ministre de l'Economie Bruno Le Maire est auditionné au Sénat, jeudi 7 novembre, dans le cadre d'une mission d'information sur le dérapage des finances publiques. "Il n'y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie", a assuré le locataire de Bercy durant sept ans, accusé d'insincérité budgétaire par une partie de la classe politique. Il s'en est toujours défendu, imputant la situation aux soutiens massifs déployés par le gouvernement durant les crises du Covid-19 et de l'inflation, ainsi qu'à des recettes fiscales décevantes. Devant les sénateurs, Bruno Le Maire a reconnu "une grave erreur technique d'évaluation des recettes dont nous payons le prix". Suivez notre direct.
Bruno Le Maire critique la prévision de déficit à 6,1%. Alors que le projet de loi de finances voté l'année dernière anticipait un déficit public de 4,4% du PIB en 2024, cette prévision avait été relevée en cours d'année à 5,1% par le gouvernement précédent. Le projet de loi de finances de fin de gestion présenté mercredi en Conseil des ministres table finalement sur 6,1%. "C'est le choix du gouvernement actuel", a souligné l'ex-locataire de Bercy, assurant que "nous pouvions avoir en 2024, avec des mesures de redressement plus vigoureuses, un déficit autour de 5,5%".
Gabriel Attal et Elisabeth Borne également entendus. L'ancien ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, sera lui aussi auditionné, jeudi à 15 heures. Les anciens chefs du gouvernement, Gabriel Attal et Elisabeth Borne, seront, eux, respectivement entendus vendredi et le 15 novembre.
Le projet de budget examiné à l'Assemblée. Les débats sur le projet de loi de finances ont repris mercredi sur la partie "recettes". Depuis le début de l'examen du texte, l'exécutif a subi plusieurs revers, que ce soit sur le malus automobile, la taxe sur les dividendes ou la surtaxe sur l'électricité. Les débats doivent se tenir jusqu'à vendredi, avant un vote prévu mardi 12 novembre. Le projet de loi de finances de fin de gestion sera ensuite examiné à compter du 19.
Le Live
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Bruno Le Maire évoque désormais les "réunions d'arbitrage" du budget pour 2024 présenté à l'automne dernier. Avec l'ancien ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, "nous avions proposé en août 2023 la moindre revalorisation des prestations sociales et des retraites", affirme-t-il."Il paraissait juste que les retraités et les bénéficiaires de prestations sociales soient traités de la même manière que les salariés", avance l'ex-ministre de l'Economie. Cette piste d'économies n'a finalement pas été retenue lors des échanges avec l'Elysée et Matignon : "Nous n'avons pas été suivis sur ce point."
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Face aux sénateurs, Bruno Le Maire évoque plusieurs "possibilités d'amélioration" des modèles de prévisions des recettes. L'ancien ministre propose de réunir plus souvent, une fois par mois, "tous les services chargés de l'évaluation des recettes fiscales". L'ancien ministre explique par ailleurs qu'il avait instauré, durant la crise sanitaire, "le recours à des données haute fréquence", "comme le suivi des données de cartes bancaires", pour surveiller plus finement les tendances économiques. "C'est un travail minutieux", "mais je pense que ça devrait redevenir la règle", juge Bruno Le Maire.
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Pour justifier la dégradation du déficit public, Bruno Le Maire affirme que la France a été confrontée à un "effondrement brutal de nos recettes" en 2023 et 2024, évoquant un "trou dans la caisse" de "41 milliards" sur ces deux années. Si ces recettes ont été moindres que prévu, c'est parce que "les modèles de prévision se sont plantés", affirme l'ancien ministre de l'Economie.franceinfoIl y a 0 secBruno Le Maire explique que les prévisions de recettes "reposent sur un modèle d'élasticité", selon lequel "un point de croissance" génère "un point de recettes". "A la décharge de mes services", cette équation a été valide "pendant trente ans". Or, en 2023 et 2024, "l'élasticité a chuté", faussant ainsi les prévisions de recettes.
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT "J'assume toutes mes responsabilités, j'étais le chef de l'administration des finances et j'endosse toutes les responsabilités de mes services", poursuit Bruno Le Maire face aux sénateurs. "Mais il n'y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie", assure l'ex-ministre. En revanche, "il y a eu fondamentalement une grave erreur technique d'évaluation des recettes dont nous payons le prix", reconnaît-il, "et à laquelle j'ai répondu avec la plus totale détermination et la plus totale transparence".
- alerte franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT "Il n'y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie" sur l'état des finances publiques, affirme Bruno Le Maire lors de son audition face aux sénateurs.
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Bruno Le Maire "conteste formellement" la prévision du déficit public à 6,1% en 2024, qui figure dans le projet de loi de finances de fin de gestion du gouvernement. "C'est le choix du gouvernement actuel", déclare l'ancien ministre de l'Economie aux sénateurs. "Je vous apporterai les preuves que nous pouvions avoir en 2024, avec des mesures de redressement plus vigoureuses, un déficit autour de 5,5%", assure-t-il.
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT "Je ne suis plus en fonction, je ne suis plus parlementaire, je suis libre", déclare Bruno Le Maire dans son propos liminaire devant les sénateurs. "Je pense que ça va nous permettre de clarifier un certain nombre de choses", estime l'ancien ministre, qui reconnaît qu'une "première alerte" sur l'état des finances publiques avait été donnée par l'administration en décembre 2023.(BERTRAND GUAY / AFP)
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Le rapporteur général du budget au Sénat revient sur les notes de l'administration qui ont été adressées à l'ancien gouvernement. "Nous savons que les services de Bercy avaient alerté le gouvernement dès l'automne 2023 sur le risque d'un déficit public plus important que prévu", rappelle Jean-François Husson à Bruno Le Maire. "Le gouvernement n'a pas informé le Parlement sur la situation réelle des finances publiques", regrette également le sénateur républicain. Suivez l'audition de l'ancien ministre de l'Economie dans notre direct.
- franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Les sénateurs vont questionner l'ex-ministre de l'Economie sur sa gestion du budget de la France. Pour rappel, il y a un an, l'ancien gouvernement anticipait dans son projet de loi de finances un déficit public à 4,4% du PIB en 2024. Cette prévision avait ensuite été relevée au printemps à 5,1%, avant d'être finalement réévaluée à 6,1%.franceinfoIl y a 0 sec#DEFICIT Aux commandes de Bercy durant sept ans, Bruno Le Maire est accusé par une partie de la classe politique d'insincérité budgétaire. Une enquête de France 2 révèle que l'ancien gouvernement a ignoré des alertes de l'administration sur la dégradation des finances. Bruno Le Maire s'en est toujours défendu, imputant la situation aux soutiens massifs déployés par le gouvernement durant les crises sanitaire et inflationniste, ainsi qu'à des recettes fiscales décevantes.
- Alice Galopinfranceinfo Il y a 0 sec#DEFICIT Bonjour à toutes et tous ! Je vous rejoins pour suivre l'audition de Bruno Le Maire au Sénat et répondre à vos questions. L'ancien ministre de l'Economie va être interrogé dans le cadre d'une mission d'information sur le dérapage des finances publiques.
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