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Le déficit de la Sécurité sociale replonge de façon spectaculaire en 2019, à 5,4 milliards d'euros

Les ministères de la Santé et des Comptes publics, qui tablaient il y a tout juste un an sur un léger excédent budgétaire pour 2019, renvoient désormais le retour à l'équilibre à 2023.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dans le rouge depuis 2002, les comptes du régime général et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) se sont lourdement dégradés cette année. (DENIS CHARLET / AFP)

Après avoir atteint un niveau très bas, le déficit de la Sécurité sociale replonge. Il atteindra les 5,4 milliards d'euros en 2019, contre seulement 1,2 milliard en 2018, selon les chiffres quasi-définitifs du projet de budget 2020 que le gouvernement doit dévoiler, lundi 30 septembre. Pour 2020, le "trou de la Sécu" devrait atteindre 5,1 milliards. 

Dans le rouge depuis 2002, les comptes du régime général et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) se sont lourdement dégradés cette année. Les ministères de la Santé et des Comptes publics, qui tablaient il y a tout juste un an sur un léger excédent budgétaire pour 2019, renvoient désormais le retour à l'équilibre à 2023.

Conjoncture économique et "gilets jaunes"

Trois facteurs sont avancés par le gouvernement pour expliquer ces mauvais chiffres. En premier lieu, la conjoncture économique s'est avérée moins bonne que prévue. La croissance, l'inflation et la masse salariale n'ont pas augmenté autant qu'espéré, réduisant en proportion les recettes attendues.

La Sécu paie aussi la facture des "mesures d'urgence" – CSG réduite pour certains retraités et exonération des heures supplémentaires – adoptées en réponse à la crise des "gilets jaunes". Des concessions qui pèsent surtout sur la branche retraite de la Sécu, qui "supporte pour l'essentiel le coût de l'exonération de cotisations", expliquent les deux ministères.

Enfin, les prestations vieillesse ont été "plus dynamiques qu'anticipé", notamment parce que le relèvement de l'âge légal et l'augmentation de la durée de cotisation, décidés par les précédents gouvernements, produisent de moins en moins d'effets sur l'âge réel de départ et génèrent donc moins d'économies.

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