Les 4 Vérités - Mayotte : Annick Girardin "a toute légitimité et toute latitude pour intervenir"
Porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux était l'invité des "4 Vérités" de France 2, ce mardi 13 mars.
A Mayotte, où le mouvement de contestation populaire entre dans sa quatrième semaine, "le premier sujet dans l'immédiat était de faire en sorte que la rentrée scolaire se fasse", ce qui a été le cas pour "110 des 180 classes" de l'île, a mis au point Benjamin Griveaux ce mardi matin dans "Les 4 Vérités". "En dix ans, il y a eu 50% d'élèves en plus à Mayotte".
"Le gouvernement est en responsabilité, il agit, la ministre des Outre-mer est sur place, on a 1 000 forces de sécurité supplémentaires déployées, la construction d'une nouvelle gendarmerie et la police de sécurité qui va entrer en action", a-t-il assuré. "L'objectif est que le calme revienne rapidement dans l'île".
"Il y aura une conférence pour l'avenir de Mayotte (annoncée début mars, NDLR) tenue par la ministre". Avant cela, les assises de l'Outre-mer ont permis de "nourrir de premiers éléments sur ce qu'il faut mettre en place", a expliqué le porte-parole du gouvernement.
"Un travail de long terme"
"Il fallait agir dans l'urgence sur la rentrée scolaire, sur la sécurisation, et ensuite c'est un travail de long terme qu'il va falloir engager avec les élus, avec le monde économique, avec le monde syndical et avec l'ensemble des administrations sur l'île", a-t-il poursuivi, soulignant que "cela fait des années, voire des décennies, que la situation est difficile".
"La maternité de Mayotte, c'est 10 000 naissances par an, dont 70% issues de parents venus des Comores. Un mois de RSA équivaut à une année de revenus aux Comores", a-t-il fait remarquer. L'île a "une spécificité très particulière, il faut donc y déployer des moyens particuliers", a-t-il souligné. "C'est la réflexion qui est engagée sur la question de la maternité et du statut extraterritorial que nous pourrions lui conférer".
La ministre des Outre-mer Annick Girardin "a toute légitimité et toute latitude pour intervenir". Elle doit rencontrer ce mardi midi l'intersyndicale et le collectif initiateur du mouvement de contestation populaire. Une grande manifestation est prévue dans la journée à Mamoudzou.
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