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Coronavirus : les salaires des cadres vont souffrir cette année, prévient l'Apec

"La crise économique a d'ores et déjà un impact visible sur l'emploi des cadres mais elle aura aussi certainement un impact sur leurs rémunérations", alerte le directeur général de l'Association pour l'emploi des cadres. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le quartier de la Défense, à Paris, le 19 mai 2020.  (ARNAUD FINISTRE / HANS LUCAS / AFP)

Le salaire des cadres du secteur privé est resté stable en 2019 après deux années de hausse mais la crise économique due à l'épidémie de Covid-19 "aura certainement un impact" sur leurs revenus en 2020, a prévenu mercredi 2 septembre l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).

La rémunération brute annuelle médiane des cadres du privé (la moitié gagne plus, l'autre moitié gagne moins), incluant la part fixe et la part variable, s'est élevée à 50 000 euros l'an dernier, selon une étude réalisée en mars et basée sur les réponses de 16 000 cadres du privé, clients de l'Apec.

"La crise économique a d'ores et déjà un impact visible sur l'emploi des cadres mais elle aura aussi certainement un impact sur leurs rémunérations", alerte le directeur général de l'Apec, Gilles Gateau, cité dans un communiqué. "Dans ce contexte, les entreprises devront être vigilantes à ne pas ralentir le rythme, encore trop lent, de réduction des inégalités salariales entre femmes et hommes. C'est un vrai risque", s'inquiète-t-il.

La part variable à la baisse

L'Apec souligne que la crise "devrait avoir un impact sur les composantes variables" du revenu des cadres du privé, liées à leurs résultats ou aux performances de l'entreprise. La part variable de leur rémunération "devrait baisser", ce qui touchera "en particulier les cadres commerciaux et ceux des grandes entreprises". L'intéressement et la participation "devraient être plus faibles", avec "des effets notables pour les cadres des grandes entreprises".

En outre, la crise devrait "ralentir" les hausses de salaires "individuelles ou collectives", ainsi que les mobilités internes ou externes qui permettent "fréquemment" d'obtenir une augmentation. Autres craintes : une baisse de la rémunération fixe des cadres via la signature d'accords de performance collective (APC) dans les entreprises et une évolution salariale moins favorable pour les cadres "en début de carrière".

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