Auto-entrepreneur : mode d'emploi
Tous les porteurs de projet vont pouvoir se lancer plus facilement dans la création d'une entreprise. Grâce à ce dispositif d'auto-entreprenariat, il n'est plus besoin de créer une société. Toutefois, même si les démarches administratives sont faciles, l'auto-entreprenariat est une initiative difficile en soi à cause des nombreux défis auxquels vous devrez faire face. Démarrer son activité n'est pas créer son emploi.
Qui peut devenir auto-entrepreneur ?
Le statut d'auto-entrepreneur s'adresse à toutes les personnes qui veulent créer leur propre activité, quel que soit leur emploi ou leur situation. Il est ouvert aux étudiants, demandeurs d'emploi, salariés, artisans, commerçants, professions libérales ou fonctionnaires.
Quelles sont les formalités pour devenir auto-entrepreneur ?
Pour se déclarer auto-entrepreneur, vous n'avez pas besoin d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers. L'auto-entrepreneur doit juste se déclarer auprès du centre de formalités des entreprises. Les démarches être faites en ligne. Pour bénéficier de ce statut, le chiffre d'affaires doit être inférieur à 80 000 euros pour une activité commerciale et à 32 000 euros pour une activité de services. Au-delà de ces plafonds, l'immatriculation au registre du commerce reste obligatoire.
Quels avantages à devenir auto-entrepreneur ?
L'auto-entrepreneur peut s'acquitter forfaitairement de ses charges sociales et de ses impôts calculés uniquement à partir de ce qu'il gagne, mensuellement ou trimestriellement (forfait de 13% pour une activité commerciale et de 23% pour une activité de services). Il n'a donc pas à faire d'avances de cotisations. Une liberté financière appréciable quand le travail n'apporte pas encore de revenus. De plus, l'auto-entrepreneur n'est pas soumis à la TVA. Il est aussi exonéré de taxe professionnelle pendant deux ans à compter de l'année qui suit la création de son entreprise. Il est affilié à la Sécurité sociale et valide des trimestres de retraite. Plus besoin non plus d'autorisation administrative pour utiliser son domicile situé en rez-de-chaussée en tant que local professionnel, même dans le cas d'une activité commerciale. En plus de sa résidence principale, l'auto-entrepreneur peut protéger son patrimoine en enregistrant une déclaration d'insaisissabilité devant un notaire. Attention toutefois, seulement 5 % des auto-entrepreneurs dégagent plus d'un Smic. Si vous lancez votre activité, testez-la avant d'abandonner votre travail ou votre recherche d'emploi. Rédigé par Nadia Graradji Publié le 21/10/2010
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