Emploi : comment mieux accompagner les allocataires du RSA pour qu’ils retrouvent un emploi ?

Depuis un mois, la vie de Christopher Lacob a bien changé. Après des années sans emploi stable et un an au RSA, le jeune homme de 25 ans va signer son premier CDI comme vendeur dans une boutique de CBD. S’il en est ici, c’est parce qu’en contrepartie du RSA, il a été accompagné, avec notamment des stages en entreprise. “Ça permet de rebosser, de reprendre une confiance en soi et de s'imposer”, dit-il. Celle qui l’a aidé, c’est Sylvie Berty-Brochart, qui outre les stages, propose des entretiens pour aider les demandeurs d’emploi.

15 à 20 heures de travail ou de formation

"Je me rends compte que les personnes n'ont même pas conscience de leurs compétences et en étant sur le terrain, elles vont s’en rendre compte", dit-elle. Un dispositif pilote dans l’Aisne, proche de celui prévu par le gouvernement. Les allocataires du RSA pourront suivre 15 à 20 heures de travail ou de formation par semaine, la mesure se décline au cas par cas. Les opposants voient dans la mesure une forme d’emploi au rabais. "L’immersion, notamment en entreprise, il ne s’agit pas d’offrir du travail qui serait moins rémunéré ou qui aurait un effet d’aubaine pour l'entreprise. L’idée est de mettre en relation", confie Nicolas Fricoteaux, président du conseil départemental de l’Aisne. Ici, cet accompagnement aurait permis de faire baisser le nombre d'allocataires de 11 % en quatre ans.