Police : la dure sélection pour intégrer la BRI
La Brigade de Recherches et d'Intervention, dite BRI, est l'unité d'élite de la police française. Pour en faire partie, les policiers doivent réussir un processus de sélection intensif, où rien ne leur est épargné. Reportage au cœur des entraînements.
La BRI, Brigade de recherche et d'intervention, est en première ligne dans les affaires de grand banditisme, mais pas seulement. Elle agit aussi face au terrorisme. Mais pour intégrer cette unité d'élite, le parcours est rude. Au permier jour des sélections, 80 candidats se présentent. Tous ont déjà une solide expérience dans la police. Parcours physique, entraînement, surveillance, filature jour et nuit... Il faut apprendre à être rapide, et aussi à encaisser les coups donnés par des instructeurs rôdés. Pendant une semaine, les candidats n'ont aucun répit. Et très vite, ils sont mis en situation.
Déceler des aptitudes
Les candidats sont surmotivés. "C'est le fleuron de la police judiciaire, on travaille avec les meilleurs", dit un homme à visage couvert. Ces tests sont là aussi pour évaluer la capacité de self-control des agents. "On est là pour déceler des aptitudes à faire un travail bien particulier", explique le Commissaire Frédéric Doidy, chef de l'Office de lutte contre le crime organisé et chef de la BRI Nationale. Pendant cette semaine, tout est fait pour coller à la réalité. "Il faut des gens qui soient stables émotionnellement, qui n'aient pas de problèmes familiaux", explique une psychologue de la cellule de psychométrie Police nationale, qui assiste aux processus de sélection. Un examinateur rappelle par ailleurs que l'observation et la surveillance compte pour environ 90 % du travail de la BRI. Cette année, sur 80 policiers, 23 sont admis, dont une femme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.