Comment solliciter mon réseau malgré ma timidité ?
En recherche d'emploi, comment contacter des gens avec qui j'ai peu de contacts ou que je ne connais pas du tout pour leur demander un coup de pouce ? Cela me gêne. Tout le monde me conseille de m'appuyer sur mon réseau pour retrouver un emploi mais je suis très timide. Comment faire face ?Merci pour vos conseils. Samira, 29 ans.
Réponse de l'expert : Gilles Payet, coach emploi
Bonjour Samira, Je vais essayer de vous donner quelques points de repères pour vous permettre de progresser sur ce champ de la timidité. Selon les études qui sont régulièrement publiées, ce que vous évoquez concernerait 4 Français sur 10. Et j'ajoute que ce chiffre est sans doute plus élevé mais avec des degrés différents pour chacun. Vous n'êtes donc pas toute seule ? Ce qui est souvent à l'origine d'une timidité excessive :- une image dévalorisée de soi-même
- un manque de confiance en ses capacités
- une propension à anticiper de façon négative toute action
- le perfectionnisme
- la peur d'échouer.
- Estime de vous-même : l'enjeu est d'apprécier à son juste niveau l'ensemble
Je vous encourage à ouvrir une triple liste (feuille Word, cahier acheté pour l'occasion) afin de faire ce travail. Pour chaque mot écrit (pour une qualité par exemple), enrichissez-le d'une ou de plusieurs expériences de vie qui "attestent" et justifient l'existence de cette qualité, ou compétence, ou réussite. Travail à faire : faire cette liste, l'enrichir régulièrement, la relire très régulièrement. L'enjeu : vous réapproprier ce qui fait que vous êtes une personne douée de talents, de compétences, de qualités. Pour vous aider à faire ce travail, j'ai conçu plusieurs modules qui pourront vous être utiles : des modules à découvrir ici.
- La peur de l'échec : Mark Twain, auteur et humoriste américain, avait coutume de dire "Dans ma vie, j'ai beaucoup souffert de plein de catastrophes. Mais très peu se sont réellement produites ! ". Cela signifie que nous pouvons avoir une tendance (est-ce votre cas ?) à imaginer des conséquences à des actions qui ne se produisent jamais ou très rarement - et en tout cas jamais au niveau de ce que nous avions anticipé. Quel enseignement en tirer ? Celui d'oser dire et/ou d'oser faire ce que nous nous refusions jusqu'alors. Faire ce travail sur des petits actes. Puis élargir progressivement au fil des semaines sur des actions plus importantes.
- Le perfectionnisme : on peut - par souci de faire uniquement si tout est prêt, tout bordé, tout validé ? se refuser à agir. Le perfectionnisme est souvent un frein à l'action. Le travail à faire si vous êtes perfectionniste, est de lâcher prise progressivement, par petites touches - et sur des micro-actions ? et d'accepter d'agir sans que tout ne soit validé. Et de faire confiance à votre faculté d'adaptation pour corriger le tir si besoin, en cours d'action. Adoptez une posture « agile » dans laquelle vous faites, sans avoir peur de défaire pour mieux (re)construire. Tous les processus créatifs fonctionnent comme cela. Faites-vous confiance et vous en tirerez rapidement des effets bénéfiques.
Vous essayez et vous me dites ? A bientôt !. Gilles Payet
Publié le 24 juin 2013
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