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Gérer les émotions de ses collaborateurs : un travail sur soi

Robert Zuili, psychologue clinicien, explique qu'avoir confiance en soi et arrêter d'être trop gentil au bureau, cela s'apprend.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Stress, conflit ouvert, trac en réunion... Il est possible de gérer ses émotions négatives et celles de ses interlocuteurs en réalisant un travail sur soi-même. Le but ? Instaurer dans son équipe ce que Robert Zuili nomme "l'interface émotionnelle de médiation", propice à l'échange. A condition de s'intéresser réellement à l'autre et à son ressenti.

L'interface émotionnelle de médiation

Robert Zuili insiste sur deux principes : quelle que soit la situation dans laquelle il y a une charge émotionnelle, le ressenti est spécifique à la personne. Pour le manager, rien ne sert de contester ce ressenti, même s'il ne le comprend pas ou que cela l'agace. Cela reviendrait à dire à son interlocuteur qu'il n'est pas respecté.

Ainsi, face aux émotions trop intenses, il faut se demander quelle sera la réponse et le comportement utiles, et non pas ce qui est bien ou mal. Pour cela, il faut identifier son ressenti et essayer d'identifier celui de l'autre.

Réguler la tristesse, la colère et la peur

Il y a quatre émotions de base : la joie, la tristesse, la colère et la peur. Les trois dernières sont dites négatives, car elles provoquent de l'inconfort, voire de la souffrance. Pour cerner celle qui est en cause, le manager peut formuler des hypothèses, mais c'est à son interlocuteur de les valider. Au risque sinon de se tromper. Par exemple, ce que l'on prend pour de la timidité chez un collègue de travail et donc de la peur, peut aussi très bien être de la colère mal exprimée. Trouver la cause peut également vous aider. Pour gérer ces émotions au travail, le mieux est de les réguler en agissant sur l'origine. Souvent, c'est une solution temporaire qui est choisie ; elle en soulage ponctuellement les effets (les sentiments).   Le manager doit enfin aborder deux points :
  • comment faire pour que la situation ne se reproduise pas ?
  • en quoi est-il potentiellement coresponsable de cette situation ?
  Selon Robert Zuili, "si le manager sait suivre ce protocole, il va réussir à restaurer le confort de la personne. Et ce qui fait le talent du manager, c'est la capacité à aller explorer cet univers des émotions."     Rédigé par Laure-Elisabeth Bourdaud Publié le 09/06/2010  

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