Loi Travail : 78 000 personnes ont défilé en France selon les autorités, 170 000 selon les syndicats

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Des manifestants réclament l'abrogation de la loi Travail, le 5 juillet 2016, à Paris. (CITIZENSIDE/QUENTIN VEUILLET / AFP)

Des rassemblements étaient organisés, jeudi, dans toute la France, pour protester contre la loi El Khomri, pourtant déjà adoptée à l'Assemblée.

Ce qu'il faut savoir

Une quatorzième journée de mobilisation en guise de baroud d'honneur ? Les syndicats ont organisé dans toute la France, jeudi 15 septembre, une nouvelle journée de grève et de manifestations pour réclamer l'abrogation de la loi Travail, pourtant définitivement adoptée en juillet. Quelque 78 000 personnes - dont 13 000 à Paris - ont défilé en France, ont annoncé les autorités, tandis que la CGT a comptabilisé 170 000 manifestants. Au total, près de 170 rassemblements et défilés ont été organisés dans toute la France. 

Entre 12 500 et 13 500 personnes à Paris (selon la police). Comme prévu, la mobilisation n'a pas été spectaculaire. Entre 12 500 et 13 500 personnes, selon la police, se sont donné rendez-vous place de la Bastille pour se rendre à République. Elles étaient 40 000 affirment les syndicats. Déjà, lors de la précédente journée d'action, le 5 juillet, au début des vacances scolaires, à peine 30 000 personnes (selon la police) avaient battu le pavé dans toute la France, dont 6 500 à 7 000 participants à Paris.

Neuf interpellations et six blessés, à Paris. Des échauffourées ont éclaté à plusieurs reprises à Paris. Des manifestants ont jeté des projectiles contre les forces de l'ordre qui ont à leur tour lancé des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Neuf personnes ont été interpellées avant et pendant la manifestation. Cinq policiers ont été blessés, dont un CRS brûlé à la jambe. Au moins un manifestant a également été blessé.

Quelques perturbations dans les transports. La direction générale de l'Aviation civile avait recommandé aux compagnies aériennes de réduire de 15% leurs programmes de vols dans les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly, ainsi qu'à Beauvais. A la SNCF et à la RATP, le trafic doit être normal.

Quel avenir pour le mouvement ? Aucune nouvelle date de mobilisation n'est à l'ordre du jour. Les syndicats opposés au texte espèrent ensuite maintenir la pression, par le biais des négociations en entreprise et des recours devant la justice.