Loi Travail : le texte arrive à l'Assemblée, défendu par Myriam El Khomri
La centrale réformiste CFE-CGC, d'un côté, et les syndicats contestataires (CGT, FO, FSU et Solidaires) ont appelé à manifester aux abords du palais Bourbon, à Paris.
Ce qu'il faut savoir
Le texte sur le projet de loi Travail fait son entrée dans l'hémicycle. Avec ses quelque 5 000 amendements, il est débattu à partir du mardi 3 mai à l'Assemblée nationale. Après quatre journées nationales de mobilisation et un 1er mai contre le texte, sans compter le mouvement Nuit debout dans plusieurs villes depuis un mois, le projet de loi qui divise doit être discuté pendant deux semaines.
Les syndicats manifestent à Paris. A l'appel de la centrale réformiste CFE-CGC et des syndicats contestataires CGT, FO, FSU et Solidaires, accompagnés de représentants des étudiants et des lycéens, des rassemblements ont eu lieu loin de l'hémicycle avant le démarrage des discussions. Des manifestations ont eu lieu dans d'autres villes, réunissant un millier de personnes à Nantes, où deux policiers ont été blessés.
Le Medef fustige le texte. Dans sa version actuelle, le texte porté par la ministre du Travail "fait très peur" au patronat et "ne créera pas d'emplois", a affirmé le président du Medef, Pierre Gattaz. Les patrons "sont très inquiets" de son évolution, a-t-il déclaré au micro de RTL, demandant que les députés "reviennent à l'esprit initial de la loi".
Le gouvernement refuse le recours au 49-3. Le recours à l'article 49-3 de la Constitution "n'est pas un choix que [le gouvernement] privilégie", a déclaré Manuel Valls, en écartant aussi tout abandon du texte.