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Loi travail : le recours au 49.3 "n'est pas un choix que nous privilégions", assure Valls

Le Premier ministre a pris la parole mardi 3 mai avant le début de l'examen de la loi Travail à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Manuel Valls, le 2 mai 2016 à Canberra (Australie). (MARK GRAHAM / AFP)

Le Premier ministre tente de calmer le jeu. Le recours au 49.3 "n'est pas un choix que nous privilégions" pour le projet de loi El Khomri très contesté sur la réforme du code du travail, a déclaré Manuel Valls en écartant aussi tout abandon du texte. "Chaque chose en son temps", a dit le Premier ministre à des journalistes lors de son voyage de retour vers Paris, dans la nuit de lundi à mardi, à l'issue d'un périple dans le Pacifique.

"Non", a-t-il aussi répondu simplement à une question sur un éventuel retrait du texte qui arrive mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée pour deux semaines d'un examen sous pression de la rue et d'une partie de la majorité. "Il ira au bout du processus", a ajouté Manuel Valls, même s'il ne se fait pas d'illusions sur l'opposition résolue des "frondeurs (du PS) et des aubrystes".

"On ne va pas les louper", promet l'opposition

Evoquant d'autre part les manifestations de ces derniers jours en France, émaillées de violences, Manuel Valls a qualifié d'"inacceptable" que l'on puisse attribuer la responsabilité de ces débordements aux forces de l'ordre, qui font un travail "très difficile""Dire que c'est le gouvernement ou les forces de l'ordre qui font de la provocation, c'est de la rhétorique", a commenté le Premier ministre.

Un peu plus tard dans la journée, Manuel Valls a pris la parole devant les députés socialistes. "Nous avons reconnu des erreurs (de communication, Ndlr), notamment en début de consultation", leur a-t-il dit déclaré, selon Le Parisienavant de louer le texte : il y a ce progrès considérable qu'est la négociation au sein des entreprises".

De l'autre côté de l'hémicycle, les députés Les Républicains et UDI ont indiqué qu'ils déposeraient une motion de censure contre le gouvernement en cas de 49.3. "Nous sommes prêts pour la motion de censure et on ne va pas les louper", a déclaré Philippe Vigier, le patron des députés UDI.

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