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Réforme du Code du travail : quelles sont les prochaines mobilisations annoncées ?

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a connu sa première mobilisation sociale d'ampleur contre la réforme du Code du travail, mardi 12 septembre. Franceinfo fait le point sur les journées d'action prévues dans les semaines à venir. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Des manifestants lors de la journée d'action contre la réforme du Code du travail, le 12 septembre 2017 à Paris.  (CITIZENSIDE/YANN BOHAC / AFP)

Les syndicats de routiers CFDT et CFTC ont appelé à la mobilisation, lundi 18 septembre. Ils souhaitent sensibiliser les salariés et les citoyens contre la réforme du Code du travail. Une première journée de mobilisation avait eu lieu mardi 12 septembre. Lancée par les syndicats CGT, FSU, Solidaires et Unef, elle avait rassemblé près de 500 000 personnes à travers la France, selon la CGT, 224 000 selon le ministère de l'Intérieur.

Après ces premiers rassemblements d'ampleur, plusieurs syndicats et mouvements politiques ont appelé à de nouvelles manifestations et grèves contre les ordonnances du gouvernement réformant le Code du travail. Quand auront-elles lieu, et qui en seront les acteurs ? Franceinfo vous détaille le calendrier des mobilisations à venir.

Une première mobilisation le 18 septembre
dans le secteur des transports 

Des opérations escargot étaient en cours, lundi 18 septembre au matin. Plusieurs secteurs étaient bloqués, comme l'A1 au sud de Lille (Nord), l'A13 vers Rouen (Seine-Maritime) ou encore l'A4 au niveau du péage de Saint-Avold (Moselle). Cela fait suite à l'appel "à la mobilisation" de l'union fédérale Route FGTE-CFDT, du syndicat des transports urbains CFDT, de l'union fédérale maritime CFDT et de la fédération générale des transports CFTC. Cette journée d'action vise à "faire entendre la colère des salariés" du secteur des transports, face au "typhon social" que représente, selon les syndicats, la réforme du Code du travail. 

Le secrétaire général de la CFDT Route, Patrick Blaise, a estimé que les chauffeurs routiers seront "plus impactés que les autres" par les ordonnances sur la réforme du Code du travail. "Tout le travail qu'on fait aujourd'hui va être mis à mal, a-t-il déclaré à franceinfo. Ces ordonnances ne créeront pas d'emplois, au contraire, ça va être la précarisation encore plus et à outrance."

Une nouvelle journée d'action le 21 septembre pour la CGT

A l'initiative, avec d'autres syndicats, des manifestations et grèves de mardi, la CGT a annoncé une nouvelle journée de mobilisation nationale le 21 septembre. Les ordonnances réformant le Code du travail doivent être présentées le lendemain en Conseil des ministres. 

"Il y a un laps de temps entre la validation des ordonnances et la promulgation de ces ordonnances dans la loi. Cela va de trois à six mois (...). Il y a encore le temps de convaincre beaucoup de gens", a insisté le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Force ouvrière (FO), par la voix de son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a déjà déclaré que le syndicat n'appellerait pas à manifester ce jour-là. Mais plusieurs militants FO seront sûrement présents parmi les manifestants, comme des sections CFDT et CFE-CGC. 

Une marche contre "le coup d'Etat social"
avec La France insoumise, le 23 septembre

Dès le 17 juillet, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise, a annoncé la tenue d'une "marche contre le coup d'Etat social", le samedi 23 septembre entre 14 heures et 17 heures à Paris. Cette "marche" partira de la place de la Bastille. Des cars de plusieurs villes de France devraient arriver dans la capitale à cette occasion. 

"Le 23 septembre prochain, il faut que le peuple déferle à Paris contre le coup d'Etat social, contre le coup d'Etat antidémocratique qui s'organise contre lui", a martelé Jean-Luc Mélenchon, lors de son discours de clôture des journées d'été de La France insoumise, fin août. 

Mélenchon : "Il faut que le peuple déferle à Paris" le 23 septembre contre le Code du Travail
Mélenchon : "Il faut que le peuple déferle à Paris" le 23 septembre contre le Code du Travail Mélenchon : "Il faut que le peuple déferle à Paris" le 23 septembre contre le Code du Travail

Le 7 septembre, l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, a confirmé qu'il souhaitait prendre part à cette manifestation. "Si je suis le bienvenu et je crois qu'il [Jean-Luc Mélenchon] l'a dit, le 23 aussi, j'irai manifester", a déclaré le fondateur du mouvement du 1er juillet (M1717), au micro d'Europe 1. Jean-Luc Mélenchon a salué cette décision dans un post de blog lundi, affirmant que l'appel de Benoît Hamon était "un événement politique de première importance". "Il faut saisir sans hésitation la main qui se tend", a-t-il ajouté. 

Une grève des routiers dès le 25 septembre, à l'appel de la CGT et FO Transports

Dans le secteur des transports, les syndicats CGT et FO ont appelé les chauffeurs routiers à une grève reconductible dès le 25 septembre. Cette grève pourrait même démarrer dès le 24 septembre à 22 heures, selon les lieux et plannings. 

"Ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l'économie française", a prévenu Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération CGT-Transports, lors d'une conférence de presse, mercredi. "Bien évidemment", les dépôts de carburants seront ciblés, a-t-il annoncé. 

"Marcher dans la rue, c'est bien, mais on a vu dans le passé que des millions de salariés ne font pas bouger les lignes, alors on essaie autre chose", a de son côté défendu Patrice Clos, le secrétaire général de FO-Transports. 

Un rassemblement des militants CFDT
le 3 octobre à Paris

La CFDT, qui n'a pas appelé à la mobilisation contre la réforme du Code du travail mardi, devrait cependant profiter d'un rassemblement avec ses militants le 3 octobre pour évoquer le sujet.

Ce jour-là, 10 000 militants CFDT doivent se réunir à Paris pour célébrer la première place du syndicat dans le secteur privé. Mais cette réunion "prendra aussi une forte connotation revendicative", a assuré Véronique Descacq, numéro deux de la confédération. "Ce sera une bonne occasion de montrer la vivacité du dialogue social", a poursuivi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dans un entretien accordé au Monde. "On va s’adresser directement aux salariés en leur disant que demain encore plus qu’aujourd’hui, ils auront besoin de la présence syndicale".

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