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Une nouvelle affiche de la CGT contre la "répression" scandalise un syndicat de policiers

Cette affiche montre des policiers marcher sur un sol maculé de rouge, évoquant du sang.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un manifestant avec un drapeau de la CGT, lors de la manifestation du 1er mai 2016, à Paris.  (PHILIPPE WOJAZER / REUTERS)

La CGT repasse à l'offensive. Le syndicat Info'com de la confédération (salariés de l'information et de la communication) a publié, dimanche 1er mai, une nouvelle affiche dénonçant les violences policières lors des manifestations d'opposition à la loi Travail. Lundi, le syndicat Synergie-Officiers s'est dit "scandalisé". 

Deux semaines après une polémique similaire au sujet d'une autre affiche, ce nouveau visuel, sur lequel on voit des policiers marcher sur un sol maculé de rouge faisant penser à du sang, est barré du slogan : "Loi Travail, stop à la répression !" 

Synergie demande à son ministère de porter plainte

"Les manifestations du 1er-Mai ont été l'occasion pour le pouvoir dirigeant les forces de l'ordre de passer un cap dans l'intimidation des manifestants en coupant délibérément le cortège parisien", écrit la CGT sur son site internet, justifiant cette nouvelle campagne. 

Fustigeant un "torchon inspiré des pires heures de notre histoire", le deuxième syndicat d'officiers de police, Synergie, a dénoncé dès lundi une "campagne ignoble d'une violence inouïe". "Il est désormais clair que la CGT rejoint les camps des casseurs et du totalitarisme de la rue", a affirmé le syndicat, en demandant au ministère de l'Intérieur de "déposer plainte contre cette affiche calomnieuse".

A la mi-avril, un précédent visuel d'Info'com-CGT, montrant une matraque et un insigne de CRS près d'une flaque de sang, avec pour titre "La police doit protéger les citoyens et non les frapper", avait été critiqué par le ministre Bernard Cazeneuve et des syndicats de policiers.

Une affiche de la CGT Info'com, le 16 avril 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Cette première affiche "visait plus des actes isolés de forces de l'ordre [envers] des manifestants pacifistes", selon Romain Altmann, secrétaire général d'Info'Com. Celle publiée dimanche, en revanche, est "plus politique car elle ne cible pas la violence de certains [policiers] mais plus la répression globale du mouvement" social contre la loi Travail, affirme-t-il.

La droite s'insurge

Dès lundi, des hommes et femmes politiques se sont indignés contre cette affiche, accusant la CGT de véhiculer un discours "anti-policier". "Syndicat de la honte", "affiche inacceptable", etc. Sur Twitter, Eric Ciotti, Christian Estrosi ou encore Isabelle Balkany, tous membres du parti Les Républicains, ont exprimé leur colère. "Stop à la haine policière", a pour sa part tweeté Gilbert Collard, du Rassemblement bleu Marine.

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