Ancien DRH, Didier Bille, qui publie "DRH, la machine à broyer", est l'invité du Soir 3 de ce lundi 12 mars.
"Sans vouloir cautionner quelque forme de violence que ce soit, je peux comprendre que des salariés ou leurs représentants puissent être poussés dans une situation où le désespoir est tel que la seule chose à laquelle ils puissent avoir recours est la violence", estime Didier Bille à propos de l'affaire de la chemise arrachée à Air France.
"On cherche à dissoudre le lien social"
Celui qui publie le livre DRH, la machine à broyer a longtemps été directeur des ressources humaines dans de grands groupes. Il assure que "tout est bon pour licencier et réduire les effectifs soit parce qu'on estime que l'entreprise a du gras, soit parce qu'on ne veut pas mettre en place un plan social, soit parce qu'il y a des catégories de population que l'on souhaite voir quitter l'entreprise pour les remplacer par d'autres catégories".
En général, dans les entreprises, "on n'aime pas les gens âgés, ceux qui ont des velléités de devenir syndicalistes et ceux qui ont trop de leadership", énumère Didier Bille. Et d'expliquer : "On cherche à dissoudre le lien social et toute personne qui pourrait avoir de l'influence positive sur ses collègues peut être vue comme un danger potentiel pour l'entreprise".
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