Affaire Orpea : des familles réclament justice
Le groupe Orpea a limogé son directeur général et ses dirigeants sont convoqués, lundi 1er février, par le gouvernement. Les familles s'allient pour peser en justice face au numéro un du secteur.
Catherine Ouknine dénonce les traitements inhumains que sa mère auraient subis dans un Ehpad Orpea de Seine-Saint-Denis. La vieille dame a été résidente de 2017 à 2020 pour 4 800 euros par mois. Sa fille se souvient de ce jour où elle l'a retrouvée abandonnée dans sa chambre. "Elle est restée 24 heures sans qu'ils se rendent compte qu'elle était rentrée de l'hôpital, donc sans soins, sans manger. Elle était hagarde", raconte Catherine Ouknine.
"On a récupéré les objets et les vêtements dans des sacs-poubelle"
Le 6 avril 2020, sa mère décède du Covid-19. Une fois de plus, Catherine Ouknine dénonce des défaillances. "On a récupéré les objets et les vêtements dans des sacs-poubelle. Je peux vous dire que jusqu'à aujourd'hui, ça ne passe pas, c'est horrible", confie-t-elle, très émue. Comme d'autres familles, Catherine Ouknine est maintenant déterminée à mener un combat contre le géant européen Orpea, qui possède 354 maisons de retraite en France. L'avocate Me Sarah Saldmann lance une action contre le groupe, bien décidée à porter la voix des familles. Orpea a annoncé dimanche 30 janvier le limogeage de son directeur général et a nommé un remplaçant.
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