"Le système réduira l'écart entre les pensions des hommes et des femmes", assure le haut-commissaire à la réforme des retraites
Ses propositions, présentées jeudi, serviront de base au projet de loi qui sera présenté dans les mois qui viennent, pour une application au 1er janvier 2025.
Ce qu'il faut savoir
Après un an et demi de consultations, place aux annonces. Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, dévoile jeudi 18 juillet ses préconisations censées servir de base au projet de loi du gouvernement. "C'est un système plus juste", a-t-il assuré en présentant son rapport lors d'une conférence de presse. "Une nouvelle phase d’écoute et de concertation va s’engager sur cette base, pour parvenir à un système plus juste et plus lisible pour tous", a appuyé le Premier ministre, Edouard Philippe, dans un tweet, demandant que ces discussions s'engagent dès la semaine prochaine.
Un "âge d'équilibre" à 64 ans. Le rapport Delevoye préconise un "âge d'équilibre" à 64 ans avec une décote en cas de départ avant, et un minimum de retraite augmenté à 85% du Smic. Il préconise que "l'âge du taux plein" permettant une retraite complète "soit le même pour tous, contrairement à aujourd'hui où il est compris entre 62 et 67 ans en fonction de la durée travaillée".
D'autres propositions sont soumises. Le rapport propose notamment un dispositif de réversion garantissant au survivant 70% de la retraite du couple et une majoration de 5% des pensions dès le premier enfant.
Rencontre avec les syndicats et le patronat. En présence de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, Jean-Paul Delevoye a reçu ce matin les syndicats et le patronat, consultés depuis plus d'un an sur le futur système. FO et la CGT prévoient déjà de se mobiliser le 21 septembre contre une réforme qui pénalisera, selon eux, les plus précaires. La CFDT, au contraire, estime que le rapport Delevoye "nous prouve que la mise en place d'un système universel est possible".
Certaines spécificités maintenues. Parmi les fonctionnaires de "catégorie active", les métiers "régaliens" (policiers, douaniers, pompiers, surveillants pénitentiaires) pourraient rester autorisés à partir en retraite à 57, voire 52 ans. Les aides-soignantes, elles, devraient rejoindre les règles du privé, avec un accès au "compte pénibilité" pour partir au mieux à 60 ans.