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Vidéo "Ça nous permet d'oublier la précarité de nos retraites" : quand un couple d'anciens agriculteurs reçoit ses enfants à déjeuner

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pendant un mois, "Envoyé spécial" a suivi dans son quotidien un couple d'agriculteurs à la retraite. La caméra du magazine s'est invitée à un repas de famille où les langues se délient autour d'un sujet habituellement presque tabou...

Gérard a 71 ans, Josiane 66. Ce couple d'agriculteurs à la retraite perçoit 1 400 euros au total par mois. Une fois leurs charges payées, il leur reste 137 euros pour vivre. Heureusement, ils sont encore capables de cultiver leur potager, pour avoir ses légumes à servir à leurs enfants et petits-enfants. La caméra d'"Envoyé spécial" s'est invitée à un repas de famille où les langues vont se délier.

C'est un sujet qu'ils n'abordent jamais tous ensemble... Tout commence par une phrase de Gérard, heureux de voir la famille réunie. "A la campagne, quand on reçoit ses enfants, ses petits-enfants, ça nous permet d'oublier la précarité de nos retraites." Ses mots font réagir sa fille, Nathalie. "C'est vrai que quand on voit ce qu'ils ont à la retraite, confie-t-elle, ça fait un peu mal au cœur..."

"Dans toute notre enfance, on est partis deux, trois fois en vacances avec nos parents"

C'est injuste, estime-t-elle, par rapport à "quelqu'un qui a travaillé au smic toute sa vie", qui ne touchera "pas non plus quelque chose d'extraordinaire" à la retraite, mais aura au moins eu droit à des congés, à des vacances. "Nous, on est partis en vacances avec nos parents deux, trois fois ! Pas deux, trois fois dans l'année, précise-t-elle, mais dans toute notre enfance !"

"On se rend compte des difficultés qu'ils ont eues dans leur vie", ajoute son frère Sébastien, ému. Il lui est arrivé plusieurs fois de dépanner ses parents, qui l'ont toujours remboursé. Tout de même, "quelque part, ça fout les boules", avoue Gérard. Josiane ne veut pas compter sur l'aide financière de ses enfants, et se dit prête à prendre un emploi s'il le faut. Et si "la santé le permet plus", comme l'envisage Gérard ? "Ah... il faudra bien qu'elle le permette !" répond sa femme.

Extrait de "Ma vie de retraité", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 28 novembre 2019.

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