Congé menstruel : faut-il suivre l'exemple espagnol ?
S'absenter du travail pour causes de règles douloureuses, le sujet est encore tabou dans la plupart des entreprises françaises. Dans le quartier de la Défense, à Paris, le sujet ne fait pourtant pas vraiment débat. "C'est une réalité. Des fois les douleurs sont tellement fortes que les femmes doivent prendre un congé maladie ou arrêter de travailler", commente une passante. "Quand on a trop mal, on travaille mal aussi", complète une autre.
"Ça n'a pas gêné le rythme de travail"
En France, le congé menstruel n'est pas inscrit dans la loi mais les entreprises ont la liberté de l'instaurer. Dans cette ébénisterie, les femmes ont droit à un jour de congé supplémentaire chaque mois. Quatre des neuf femmes de l'entreprise y ont eu recours. Le patron de cette entreprise pense à pérenniser le dispositif, grâce auquel seulement 10 jours de congé ont été posés, sur 90 possibles. "Ça n'a gêné ni la production, ni le rythme de travail", rassure le chef d'entreprise. Certaines associations féministes redoutent tout de même que l'instauration d'un congé menstruel provoque des discriminations à l'embauche.
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