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Réunion des syndicats à Matignon : pour le président de la CFE-CGC, ce rendez-vous était "important"

Elisabeth Borne a reçu mercredi les partenaires sociaux à Matignon pour parler du "pacte de la vie au travail". François Hommeril, le président de la CFE-CGC salue le rendez-vous mais estime sur franceinfo que c'est "un truc de communicant, c'est creux".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Hommeril, le président de la CFE-CGC, le 12 juillet 2023 lors d'une réunion avec la Première ministre Elisabeth Borne. (BERTRAND GUAY / AFP)

Pour François Hommeril, le président de la CFE-CGC, la réunion des partenaires sociaux à Matignon ce mercredi était "importante". Et selon lui pour deux raisons : "Parce que c'était une réunion multilatérale, c'est-à-dire que tout le monde a entendu les mêmes choses, au même moment, ce qui n'était pas le cas dans les réunions bilatérales. Ensuite, parce que la Première ministre a déclaré pendant ces entretiens du mois de mai qu'elle souhaitait renouer les fils du dialogue social, selon son expression"

D'après lui, avec cette réunion, Elisabeth Borne a prouvé qu'elle souhaitait effectivement rétablir le lien, "dans le sens où son intervention, aujourd'hui, est assez conforme pour la partie des négociations qu'on souhaite entamer avec le patronat et pour lesquelles on veut que le gouvernement s'engage dans un cadre". François Hommeril estime que la Première ministre "a répondu à nos attentes sur ce sujet-là".

Des traces "indélébiles" laissées par la réforme des retraites

La rencontre entre les partenaires sociaux et la cheffe du gouvernement avait pour but de jeter les bases du nouveau "pacte de la vie au travail" voulu par le président Emmanuel Macron, après la crise des retraites. 

Pour le président de la CFE-CGC, "le pacte de la vie au travail c'est un truc de communicant. C'est typique de ce que fait l'Elysée, c'est creux. Ça fatigue tout le monde". François Hommeril poursuit : "C'est l'agenda de communication du président, il n'a plus que ça finalement pour agir". Mais pour lui, "la violence avec laquelle [Emmanuel Macron] a traité les partenaires sociaux pendant la réforme des retraites a laissé des traces indélébiles". Il fait donc la distinction avec la réunion d'aujourd'hui vis-à-vis de laquelle il se veut confiant : "Là on est à Matignon, c'est différent. Il y a des sujets sur lesquels on voit qu'il y a des perspectives qui s'ouvrent et pour lesquelles la Première ministre s'est engagée à respecter le résultat des négociations".

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