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Trop ou pas assez ? Le coup de pouce au Smic divise d'avance

C'est aujourd'hui que le ministre du Travail Michel Sapin doit dévoiler la hausse promise du Smic. On parle de 2 à 2,4%. "Un premier faux pas", pour FO. Encore trop, pour le Medef.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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Un chiffre circule déjà depuis plusieurs jours, dévoilé par Les Échos . 2% d'augmentation, croyait savoir le quotidien, ajoutant que ce montant devait surtout au rattrapage de l'inflation (1,6%), le véritable coup de pouce s'élevant alors à 0,4%. Partant de cette hypothèse ou approchant, un smicard à temps plein devrait toucher 14 à 28 euros bruts de plus par mois. Aujourd'hui, près d'un salarié sur dix est payé au salaire minimum.

"Une pichenette" au lieu d'"un coup de pouce"

Le gouvernement avait tâché de préparer les esprits à la modestie de ce "coup de pouce ". Il serait "juste et raisonnable ", disait-il. Pourtant, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, voit dans ces chiffres de 2 à 2,4% "un premier signe négatif ", voire "un premier faux pas " de la part de l'équipe Ayrault. "Une pichenette ", a renchéri le Parti communiste. Pour Jean-Claude Mailly, le véritable coup de pouce promis aurait dû s'élever à 5%.
Le patronat évidemment ne l'entend pas de cette oreille. A contraire. Hier sur France 2, la président du Medef Laurence Parisot a prévenu que le seul coup de pouce qui vaille devait être l"inflation ", point barre. Soit 1,6%.

Pris en étau, entre augmentation du pouvoir d'achat des bas revenus et compétitivité des PME, le gouvernement doit trancher tout à l'heure. la dernier coup de pouce en date remonte à 2006. Il n'avait été alors que de 0,3%.

 

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