Emploi : les raisons du licenciement de 1600 employés de la Halle aux vêtements
En cause, les fonds d'investissement qui possèdent l'entreprise Vivarte, propriétaire des boutiques.
Il y a deux ans, une vague de licenciements commence chez Vivarte. Avant la Halle aux chaussures, c'est la Halle aux vêtements qui dégraisse. 1600 personnes prennent leur emploi. À Agen (Lot-et-Garonne), sur les trois Halles, deux ont fermé. Pendant 21 ans Sandrine a été vendeuse au magasin de Boué dans la banlieue d'Agen. Jusqu'au jour où elle reçoit sa lettre de licenciement. "Tous les matins, on a tendance à vouloir y aller alors que c'est fini. On a du mal à réaliser", livre-t-elle. Les employés de la Halle ont dû vendre tout ce que se trouvait dans le magasin. Ils ont tiré le rideau une dernière fois, sans un merci de leur direction.
"Le capitalisme peut devenir fou"
Crise économique, concurrence acharnée, erreurs stratégiques des PDG, ces dernières années Vivarte a cumulé les handicaps. Mais les employés de la Halle ont compris trop tard qu'il y avait une autre raison à l'échec : des actionnaires qui en demandaient toujours plus. Ces actionnaires sont les fonds d'investissement qui possèdent Vivarte. Des financiers dont le fond de commerce est d'acheter et de revendre des entreprises, en espérant une grosse plus-value. "C'est du financement à haut risque. Le capitalisme peut devenir fou", conclut l'ex-PDG de Vivarte, Marc Lelandais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.