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France Travail : "Transformer un allocataire en main d'œuvre sans droit est une régression sociale", déplore Martin Hirsch, initiateur du RSA

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Article rédigé par franceinfo
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Martin Hirsch dénonce fermement cette idée selon laquelle "le travail serait obligatoire sans salaire, avec comme contrepartie le RSA", estimant qu'il s'agirait "d'une régression sociale comme il n'y en a pas souvent".

"Transformer un allocataire en une main d'œuvre sans droit est une régression sociale", déplore mardi 25 avril sur franceinfo Martin Hirsch, initiateur du Revenu de solidarité active, après les annonces du Haut-commissaire à l'emploi Thibaut Guilluy sur la nouvelle entité France Travail qui doit succéder à Pôle emploi l'an prochain. Dans son rapport, Thibaut Guilluy préconise notamment que tous les allocataires du RSA s'inscrivent à Pôle emploi et effectuent 15 à 20 heures d'insertion hebdomadaire pour conserver leur RSA. Une proposition qui agace Martin Hirsch, aujourd'hui vice-président exécutif de Galileo Global Education, groupe spécialisé dans l'enseignement supérieur privé.

>> France Travail : "Le RSA doit être inconditionnel", réagit le mouvement national des chômeurs et des précaires

Martin Hirsch dénonce fermement cette idée selon laquelle "le travail serait obligatoire sans salaire, avec comme contrepartie le RSA", estimant qu'il s'agirait "d'une régression sociale comme il n'y en a pas souvent". L'ancien Haut-Commissaire aux solidarités et à la jeunesse martèle qu'il ne peut y avoir "de travail sans salaire". Il assure ne pas avoir de problème avec le fait que "l'inscription à Pôle emploi soit obligatoire" et plaide même pour que "Pôle emploi ait l'obligation de s'occuper" des allocataires. L'initiateur du RSA décrit notamment des situations où "souvent les allocataires sont laissés six mois sans que personne ne s'occupe d'eux et ils ont donc des difficultés à se réinsérer".

Il appelle le gouvernement à "sortir de sa semi-ambiguïté". "On joue sur l'ambiguïté pour des raisons politiques, mais je n'ose imaginer qu'on aille jusque-là", estime Martin Hirsch. 

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