Le chômage en légère baisse en novembre, avec 15 000 demandeurs d'emploi de moins
Ce chiffre concerne les demandeurs d'emploi de catégorie A, dont le nombre diminue de 0,4% par rapport à octobre.
Très légère embellie sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A, c'est-à-dire sans activité dans le mois, a baissé de 0,4% en novembre par rapport à octobre, ce qui représente 15 000 personnes de moins en France métropolitaine, selon les statistiques de Pôle emploi publiées jeudi 24 décembre.
Au total, le nombre d'inscrits en catégories A, B et C augmente de 0,1% sur un mois, soit 6 700 demandeurs en plus. Le nombre total de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, toutes catégories confondues, est donc de 5,44 millions en métropole, et de 5,74 millions en incluant les départements d'outre-mer.
A fin octobre, 42 000 demandeurs d'emploi supplémentaires sans aucune activité (catégorie A) avaient franchi la porte d'une agence Pôle emploi, soit la plus forte augmentation depuis 2013, pour atteindre un niveau record de 3,59 millions de chômeurs (+3,7% sur un an).
Une stabilisation sur les trois derniers mois
Une douche froide pour le gouvernement, alors que, en septembre, le nombre de chômeurs avait connu... sa plus importante baisse depuis la crise, fin 2007.
Dans son communiqué diffusé jeudi 24 décembre, la ministre du Travail voit pourtant, au-delà des variations mensuelles, une tendance à la stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi sur les trois derniers mois ("+0,1 % entre fin août et fin novembre"). "De même, les déclarations d’embauche progressent, en phase avec la reprise de notre économie qui se confirme en dépit de l’impact sur l’activité des attentats du 13 novembre", poursuit Myriam El Khomri.
Le taux de chômage de l'Insee, mesuré selon les critères du Bureau international du travail (BIT), a de son côté atteint un sommet au troisième trimestre, à 10,2% de la population active en métropole, du jamais-vu depuis 1997.
François Hollande a promis de "tout" essayer
François Hollande, qui a jusqu'ici échoué à inverser la courbe du chômage, a promis de "tout" essayer. Le chef de l'Etat a même tendu la main à l'opposition sur ce thème, assurant rechercher la "concorde" nationale. L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) avait défendu quelques jours plus tôt l'idée d'un "pacte républicain" contre le chômage, pour éviter une victoire du parti de Marine Le Pen en 2017.
Le Premier ministre a promis pour janvier de nouvelles mesures, dont un plan "massif" de formation des chômeurs – après les 150 000 formations prioritaires déjà annoncées en octobre. Manuel Valls souhaite également "mettre le paquet" sur l'apprentissage, en nette perte de vitesse malgré les tentatives pour le relancer depuis mi-2014 via un nouveau régime d'aide aux entreprises.
Ces mesures, dont le président de la République pourrait présenter les grandes lignes lors de ses vœux aux acteurs économiques et sociaux, le 18 janvier, viendront s'ajouter à la réforme du Code du travail – annoncée comme une "révolution". Son premier volet sur le temps de travail, qui doit être présenté en février-mars 2016 par la ministre Myriam El Khomri, vise à donner plus de souplesse aux entreprises, améliorer leur compétitivité et, in fine, l'emploi.
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