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Le nombre de demandeurs d'emploi repart à la hausse en février (+0,4%)

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A augmente par rapport à la fin janvier 2015 (+12 800).

Article rédigé par franceinfo
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Si le nombre de chômeurs diminue de 0,3% chez les moins de 25 ans en février par rapport à janvier, il continue d'augmenter chez les 25-49 ans (+0,4 % en février, et +4,1 % sur un an), selon les chiffres du minstère du Travail publiés mercredi 25 mars 2015. (  MAXPPP)

L'amélioration constatée en janvier a été de courte durée. Selon les chiffres du ministère du Travail, publiés mercredi 25 mars, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A, soit sans aucune activité, est reparti à la hausse en février (+0,4%). "Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 494 400 en France métropolitaine fin février 2015. Ce nombre augmente par rapport à la fin janvier 2015 (+0,4 %, soit +12 800). Sur un an, il croît de 4,6 %", détaille le ministère.

En incluant les chômeurs ayant exercé une petite activité, le chômage a atteint de nouveaux records, à 5,26 millions en métropole et 5,56 millions en France entière.

Du mieux chez les jeunes, de pire en pire pour les seniors

Si le nombre de chômeurs de moins de 25 ans diminue pour le deuxième mois consécutif, de 0,3%, il continue d'augmenter chez les 25-49 ans (+0,4 % en février, et +4,1 % sur un an). Cela atteste, selon le ministre du Travail, François Rebsamen, du "succès" des dispositifs en faveur des jeunes, notamment des emplois d'avenir. 

Mais c'est chez les seniors que les chiffres sont les plus alarmants. Le nombre de plus de 50 ans en catégorie A augmente de 0,7 % par rapport à janvier. Sur un an, ce chiffre a grimpé de 9,1 %.

"Il y a un marché de l'emploi très flexible, une petite reprise de l'intérim et des CDD très courts, les jeunes en bénéficient un tout petit peu et les vieux en souffrent", résume l'économiste Henri Sterdyniak, de l'Observatoire français des conjonctures économiques.

Vers une hausse continue ? 

Les chiffres sont aussi alarmants concernant le chômage de longue durée. Fin février, petite activité comprise, 2,28 millions de personnes pointaient à Pôle emploi depuis plus d'un an, un chiffre en explosion (+0,8% en février, +9,5% sur un an). "Tant que nous n'avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5%, il est difficile de créer de l'emploi, d'autant plus que nous avons beaucoup de jeunes qui rentrent sur le marché de l'emploi", a réagi Manuel Valls devant des militants socialistes à Fresnes (Val-de-Marne). Le Premier ministre, comme son ministre du Travail, François Rebsamen, ont toutefois mis en avant une légère "baisse du chômage" sur les deux premiers mois de l'année, liée au fort recul de janvier (-19 100 sans aucune activité).

Pour l'économiste Henri Sterdyniak, la performance de janvier n'était qu'un "petit accident statistique" réparé en février. Selon lui, il faut s'attendre à "une lente montée du chômage d'ici à la fin de l'année, avec des hausses de 5 000 à 10 000 par mois".

Philippe Waechter, économiste chez Natixis, constate quant à lui  "la rechute spectaculaire des sorties de Pôle emploi pour reprise d'emploi" : elles se sont repliées de 8,8% en février. "Les chefs d'entreprise ont toujours le pied sur le frein et n'ont clairement pas envie de changer de stratégie. C'est une douche froide parce qu'on commençait à avoir des signaux de reprise."

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