Diminution des contrats aidés : "Les maisons de retraite publiques ont la gueule de bois en cette rentrée"
Frédéric Valletoux, président de Fédération hospitalière de France, s'indigne de la remise en cause des emplois aidés qui va toucher "au moins 10 000 emplois", selon lui, dans les maisons de retraite publiques à la rentrée.
"Les maisons de retraite publiques ont la gueule de bois en cette rentrée", a lancé Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), mardi 29 août, lors de sa conférence de presse de rentrée. Frédéric Valletoux s'indigne de la remise en cause des emplois aidés qui va toucher à la rentrée les maisons de retraite publiques. Selon lui, "au moins 10 000 emplois dans les maisons de retraites publiques, et qui participent à la prise en charge au quotidien" des personnes âgées placées, sont concernés.
"On ne va pas dégrader à ce point l'offre publique"
Le président de la Fédération hospitalière de France reconnaît que "l'origine du financement, c'est le gouvernement précédent -celui de Manuel Valls- qui l'avait décidé, mais c'est aujourd'hui que ça s'applique. L'impasse budgétaire représente l'équivalent de la moitié de la masse salariale".
Selon Frédéric Valletoux, "on sait que c'est tendu dans les maisons de retraite. Eh bien là, c'est encore de l'emploi qui est menacé et évidemment c'est impossible. On ne va pas dégrader à ce point l'offre publique. On rencontre la ministre et ses services fin septembre sur ce sujet, c'est un dossier qui est potentiellement très explosif."
Le gouvernement doit "changer de logiciel"
Frédéric Valletoux a par ailleurs appelé le gouvernement à "changer de logiciel pour sauvegarder le système de santé". "Si on veut sauvegarder notre système de santé, il faut inventer de nouvelles règles du jeu, il faut changer de cap, changer de logiciel et permettre aux établissements d'adapter leur offre et leur organisation en fonction de réalités de territoires", a-t-il déclaré. Frédéric Valletoux réclame notamment "une plus grande souplesse" dans la mise en place des groupements hospitaliers de territoire pour "desserrer l'étau là où c'est nécessaire" et faire face "à l'urgence nationale des déserts médicaux".
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