Immigration : les travailleurs des métiers en tension ne doivent pas être "les victimes d'un climat terroriste qui ne les concerne pas", estime le ministre du Travail
"Ce serait absolument terrible que des hommes et des femmes qui travaillent quotidiennement avec un contrat de travail, soit les victimes d'un climat terroriste qui ne les concerne pas", a réagi mardi 17 octobre sur franceinfo Olivier Dussopt, ministre du Travail du Plein emploi et de l'Insertion. Le texte sur l'immigration est au cœur de toutes les discussions, notamment depuis l’attaque terroriste à Arras. Le principal suspect est un jeune Caucasien de 20 ans en situation irrégulière en France.
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La droite continue de s'opposer au volet régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension et menace de ne pas voter le texte. Le ministre du Travail "ne partage pas" les arguments des Républicains qui pointent un risque d’"appel d’air".
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, souhaite que le texte soit "voté définitivement à la fin de l’année". De son côté, Olivier Dussopt a laissé entendre que les deux articles qui crispent la droite pourraient être sortis du texte : "Je reste ouvert à toutes les formes, quelle que soit l'issue, que ce soit par voie législative, par voie réglementaire, j’ai toujours dit que je restais ouvert à toutes les solutions", a-t-il affirmé.
Sécuriser aussi les employeurs
Mais le ministre du Travail a tenu à rappeler que les femmes et les hommes concernés par ce texte sont avant tout des travailleurs : "Nous parlons de personnes qui sont en situation irrégulière, c'est-à-dire qui n'ont pas de papiers valables, mais qui travaillent légalement" dans "des métiers où tout le monde a du mal à recruter".
Selon lui, "c’est important de sécuriser les personnes qui travaillent légalement, dont on a besoin et qui sont sur notre territoire. C’est important aussi de sécuriser leurs employeurs parce que souvent, les employeurs sont confrontés à cette situation et eux-mêmes sont dans une insécurité juridique", a-t-il expliqué.
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