Le patron de PSA s'en prend au coût du travail en France
Il ne veut pas d'aide directe pour son groupe. Mais aimerait bien que le gouvernement fasse quelque chose sur le coût du travail en France... Telle est la position de Philippe Varin, le patron de PSA, au lendemain de l'annonce de 8.000 suppressions de postes - 10% des effectifs de l'entreprise.
"Je comprends l'émotion, je comprends la vigilance" du gouvernement, a-t-il déclaré sur RTL vendredi matin. "Mais j'attends aussi de voir le 25 juillet quel pourra être le plan du gouvernement de soutien à l'ensemble de la filière automobile" . Dans l'immédiat, il ne veut pas d'aide directe. Pas même de prime à la casse, "c'est du dopage" .
"Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe"
Reste tout de même un problème majeur à ses yeux : le coût du travail. "Pour restaurer nos marges, il y a une marge de flexibilité sur le coût du travail. Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44% de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive."
Vu le contexte, pas sûr que l'appel soit franchement entendu. Même si, en début de semaine, lors de la conférence sociale, le gouvernement avait décidé de relancer le grand chantier de la compétitivité.
Jeudi, Philippe Varin, sommé par Matignon d'engager une "concertation exemplaire", avait indiqué, après l'annonce des suppressions d'emploi, que "personne ne sera laissé au bord du chemin".
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