RSA : les 15h d'activité obligatoires voulues par Les Républicains risquent d'enflammer les débats pour la rentrée de l'Assemblée

Les députés font leur retour en séance plénière ce lundi après-midi avec, au programme, l'examen du projet de loi "Plein emploi". Les députés LR entendent bien maintenir les 15 heures d'activité hebdomadaire que le Sénat a introduites, malgré l'opposition frontale de la gauche.
Article rédigé par Audrey Tison
Radio France
Publié Mis à jour
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Un formule de demande pour obtenir le RSA. Photo d'illustration. (REMY PERRIN / MAXPPP)

Le projet de loi "Plein emploi" arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale lundi 25 septembre. Son examen est prévu à partir de 15 heures, et une de ses mesures fait particulièrement débat : l'instauration d'un minimum d'activités pour les bénéficiaires du RSA, le revenu de solidarité active. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, que Les Républicains ont précisé au Sénat : 15 heures d'activités à réaliser chaque semaine pour tous ceux qui reçoivent le RSA.

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La mesure a enflammé les premières discussions entre les députés en commission des affaires sociales la semaine dernière, et promet encore de belles empoignades dès la séance d'aujourd'hui, Les députés LR comme Philippe Juvin comptent en effet défendre cette idée. "On verse une allocation sans rien demander en contrepartie. Entre celui qui fait des efforts pour retrouver du travail et celui qui passe sa journée assis à manger des chips, je crois qu'il y a une différence fondamentale", estime le député des Hauts-de-Seine. 

La gauche y voit une stigmatisation, la majorité veut "assouplir" les 15 heures

Mais à gauche, on s'indigne d'une stigmatisation des allocataires. Le député LFI de Haute-Garonne, Hadrien Clouet, dénonce une collusion entre la droite et les élus macronistes.

"Tout ce beau monde est très content de pouvoir aller attraper des mères célibataires, des agriculteurs au RSA, pour leur faire faire 15 heures par semaine obligatoires."

Hadrien Clouet, député LFI

à franceinfo

"15 heures par semaine obligatoires non payées, c'est quand même une rupture historique avec ce qu'est le droit du travail et la protection des indigents", insiste encore l'Insoumis. Il faut arrêter de caricaturer le texte, répliquent les élus de la majorité. Le député Renaissance Paul Christophe assure qu'il ne s'agit pas réellement de faire travailler les allocataires. "Ce que l'on demande, ce sont 15 heures d'activité pour parfois accompagner vers l'insertion professionnelle. Ça peut concerner des éléments de santé, de formation, de coaching vers l'emploi, de mobilité avec un permis de conduire par exemple", liste-t-il.

Les élus macronistes veulent aussi assouplir l'objectif des 15 heures d'activités. Cela pourrait commencer par une ou deux heures d'entretien à distance pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer par exemple.

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