Agriculture : l'inflation contraint certains éleveurs à renoncer au bio
Ils avaient fait le choix du bio, mais aujourd’hui deux éleveurs sont revenus aux méthodes conventionnelles, contraints et forcés par la hausse des prix. Il y a cinq ans, en Eure-et-Loir, Laurent Gugliemi avait fait le pari du porc bio. Un investissement qui lui avait coûté 300 000 euros. Mais l’été dernier, il a perdu successivement ses quatre clients, car le bio était devenu trop cher. "Ce qui est terrible dans cette histoire, c’est que finalement, il n’y a pas de coupable (...). Par contre, il y a des victimes", déplore-t-il.
Une perte de 600 000 euros
La mort dans l’âme, il est donc repassé en février à un élevage conventionnel, et vend sa nourriture beaucoup moins chère. En supposant qu’il trouve de nouveaux acheteurs, Laurent va devoir vendre ses porcs nourris pendant plusieurs mois au bio à un prix inférieur. Il chiffre ses pertes à au moins 600 000 euros. Même retour en arrière, dans le Calvados, pour Yoann Pesquerel. Il s’était converti au lait bio il y a dix ans.
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