Alimentation : une production de miel en demi-teinte selon les apiculteurs
Les vagues de chaleur à répétition ont des conséquences sur les récoltes de miel. Certaines abeilles n’ont pas assez de nectar à butiner, même si d'autres fleurs résistent mieux. Reportage dans la Marne.
À Écueil (Marne), il n’y a pas une goutte de miel alors que les ruches sont installées depuis un mois. À cause de la sécheresse, il y a très peu de nectar dans le sarrasin alors difficile pour les abeilles de butiner et donc de produire dans ces conditions. "Avec une chaleur pareille, il y en a un petit peu qui vont chercher du nectar, les autres sont dans la ruche et sont en train de ventiler pour refroidir la ruche parce qu’on atteint des degrés incroyables à l’intérieur donc elles ne vont pas chercher le nectar", raconte Ahmed Graine, apiculteur.
Le miel de luzerne en bonne voie
Si l’apiculteur perd 30 % de sa récolte cette année, d’autres professionnels ne souffrent pas des températures caniculaires. À Tours-sur-Marne (Marne), Romain Hatier a installé ses ruches à moins de 3 kilomètres d'un champ de luzernes, une plante qui s’épanouit avec les fortes chaleurs. "Grâce à ses grandes racines, elle va capter l’humidité du sol. Cette humidité va permettre de faire des montées de nectar dans les fleurs. Les abeilles, bien sûr, ont besoin de nectar, qu’elles vont collecter sur la plante pour la transformer en miel", explique-t-il. Cet apiculteur voit même une augmentation de sa production. 2022 sera donc une bonne année pour lui, mais de nombreux autres souffrent, comme en 2021.
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