Consommation : la Banque mondiale prévoit des prix très élevés jusqu'en 2024 pour les produits de base
La guerre en Ukraine entraîne une flambée des prix agricoles. Pour la Banque mondiale, ces prix devraient rester à des niveaux historiquement élevés jusqu'en 2024.
Un silo à grains dans l'enfer ukrainien. Près de Marioupol (Ukraine), les céréales brûlent et font flamber les prix. Selon la Banque mondiale, ces tarifs élevés vont le rester. Aujourd'hui, 5 millions de tonnes de blé et 15 millions de tonnes de maïs attendent, en Ukraine, d'être exportées. Le problème, c'est que les ports sont attaqués. Quant au trajet en train, il reste très compliqué. "Pour l'instant, ce sont des petits pansements qui sont mis à droite, à gauche, via la voie ferrée, mais qui tournent à 10% de la capacité habituelle, et encore une fois, ça rebat la carte des flux mondiaux", explique Arthur Portier, consultant chez Agritel, qui précise qu'il faudra du temps pour retrouver une situation normale.
Des économies fragilisées
Les tensions sur les volumes s'accompagnent donc de tensions sur les tarifs. Pour la Banque mondiale, les prix vont rester à des niveaux historiquement élevés jusqu'en 2024 au moins. Par exemple, le blé pourrait coûter 370 dollars la tonne en 2024, soit une hausse de 59% par rapport à 2020. Une inflation des prix qui fragilise d'ores et déjà plusieurs économies, comme celles du Zimbabwe et de l'Éthiopie.
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