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Côtes-d'Armor : encore des algues vertes, malgré l'engagement des agriculteurs

Un nouveau plan de lutte contre les algues vertes doit être validé mercredi, pour la Bretagne, alors que des agriculteurs multiplient pourtant les efforts pour éviter la prolifération.  

Article rédigé par Johan Moison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Les algues vertes, en ce début d'été, prolifèrent dans certains secteurs des Côtes-d'Armor, comme ici en baie de Saint-Brieuc, le 22 juin 2017.  (MAXPPP)

Un nouveau plan de lutte contre les algues vertes en Bretagne doit être validé mercredi 5 juillet. Cette matière organique raffole du nitrate dans l'eau. Des mesures ont bien été prises pour en diminuer le taux, mais les échouages d'algues vertes sont encore importants en ce début d'été sur une partie du littoral. Le phénomène se remarque en particulier près de Lannion (Côtes-d'Armor), dans la baie de la Lieue-de-Grève, où pourtant les agriculteurs multiplient les efforts. 

Des agriculteurs impliqués dans le plan de lutte

Sur les 151 agriculteurs de la Lieue-de-Grève, 75% des agriculteurs sont engagés aujourd’hui dans le plan de lutte contre les algues vertes. Mais Jean-Marc Loyer, agriculteur à Lanvellec, se désole devant autant d'algues présentes en ce début d'été : "Quand on voit les efforts que nous, agriculteurs, faisons, ça fait mal au ventre." Erwan Cresseveur, l'un de ses collègues, installé à Plestin-les-Grèves, regrette que la profession soit encore montrée du doigt. 

On a beau essayer de faire du mieux qu’on peut, on est toujours stigmatisé.

Erwann Cresseveur, agriculteur à Plestin-les-Grèves

Erwan Cresseveur pense que les efforts des agriculteurs paieront à l'avenir. "Mais aujourd'hui, on se fait toujours taper dessus", insiste-t-il.    

Malgré le contexte, ces agriculteurs restent volontaires pour améliorer la qualité de l'eau. L'objectif du nouveau plan, pour les cours d'eau se jetant dans la baie de la Lieue-de-Grèvefixe la concentration en nitrate à 20 mg par litre, contre 25 mg aujourd'hui, selon France Bleu Armorique. Mais le taux sera alors encore trop élevé pour voir disparaitre les algues vertes, selon Sylvain Balu, chercheur au Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva). "Il faudrait descendre autour de 15 mg, voire en un peu en dessous", déclare-t-il, en s'appuyant sur des modélisations.

Côtes-d'Armor : des algues vertes malgré l'engagement des agriculteurs - un reportage de Johan Moison
 

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