Inflation : la hausse des prix céréales alourdit la facture des éleveurs

Dans une maternité porcine, Martine Le Moing s'occupe des nouveau-nés. Plus de 500 porcelets y naissent par mois. Ils sont d'abord nourris au lait maternel. Vient ensuite l'engraissement, avec des aliments à base de céréales dont les prix ne cessent de flamber. "Là on est sur l'aliment sevrage pour la nurserie, un aliment qui l'année dernière nous coûtait 600 euros la tonne, et qui aujourd'hui est arrivé à 720 euros la tonne", constate Jean-Noël Le Douarin, éleveur de porcs.

Perte de 10 à 12 000 euros par mois

Pour amorcer cette hausse, Jean-Noël Le Douarin teste un nouveau système d'élevage : mélanger des portées de porcelets, afin qu'ils prennent plus de poids et soient vendus plus chers. "L'objectif c'est de les sociabiliser entre eux, de manière à ce qu'il y ait moins de bagarre, une meilleure croissance dans ces bâtiments", déclare-t-il. Plusieurs fois par jour, il surveille également le prix des céréales. Le blé a par exemple augmenté de 10 euros la tonne. Après des calculs, le verdict est sans appel : il perd 10 à 12 000 euros par mois.