Crise des éleveurs : les industriels refusent de se plier à l'accord ?
Ils pensaient avoir obtenu un accord pour une hausse de quatre centimes du litre de lait. Aujourd'hui, les industriels affirment que rien ne les oblige à payer plus cher les producteurs.
Productrice de lait dans la Manche, Isabelle Lottin est dépitée. Le 24 juillet, elle pensait qu'un accord était trouvé pour que les industriels augmentent le prix du litre de lait de quatre centimes et payent la tonne à 340 euros jusqu'à la fin de l'année.
Mais le 4 août, l'éleveuse a reçu une lettre de Savencia : "Aucun engagement de niveau de prix n'a été pris lors de cette table ronde", martèle l'industriel qui n'entend pas se plier à l'accord présumé. Depuis, le n°1 mondial du secteur, Lactalis, a envoyé le même type de lettre à ses producteurs.
Les responsables du syndicat dans l'embarras
Même Olivier Picot, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière, enfonce le clou au micro de France 3 : "Personne n'a jamais parlé de prix minimum ou autres, d'abord parce que c'est parfaitement illégal, et parce que ce n'est pas le sujet". Pourtant, le 24 juillet, le président de la FNSEA Xavier Belin faisait bien état d'un accord.
Aujourd'hui, les responsables du syndicat sont dans l'embarras. Une fausse annonce pour peser sur les négociations en cours. Reste à expliquer cette stratégie à des éleveurs dépités.
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