Liquidation du groupe Doux : la région Bretagne investit pour sauver les emplois
Pour sauver les élevages frappés par la fermeture du groupe Doux, la région Bretagne a investi et fait partie d'un groupe de repreneur.
Il y a quatre mois, leur unique client mettait la clé sous la porte. Ces éleveurs de poulets bretons qui dépendaient entièrement du groupe Doux ont été sauvés par un groupe de repreneurs, parmi lesquels la région Bretagne. C'est la première fois qu'en France une région prend des parts dans une entreprise privée, acte rendu possible par une loi de 2014. Dans le détail, le groupe Doux disparaît et laisse sa place à Yer Breizh. Parmi les actionnaires se trouvent quatre industriels et la région Bretagne dont la part passera de 5% à 33% du capital dans trois ans.
21 millions d'investissements
À la clé, 200 élevages ont été sauvés, mais pas seulement. Une centaine d'emplois industriels directs sont sauvés. Le pari est risqué pour la région. Avant d'être liquidé en avril, le groupe Doux était un gouffre financier qui perdait 3 millions d'euros par mois. Le Conseil régional a été unanime : il faut investir pour préserver l'emploi, sans pour autant intervenir dans les décisions de l'entreprise.
La région compte distribuer des subventions pour la construction d'un nouvel abattoir, des couvoirs et des usines pour un montant de 21 millions d'euros. L'objectif est d'encourager les éleveurs à se tourner vers le marché français.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.