Crise du lait : les éleveurs font les comptes
Malgré l’accord signé hier sur le prix du lait avec le groupe Lactalis, certains producteurs restent sceptiques. France 2 s’est rendue chez l’un d’eux, dans une exploitation, située à Monterfil (Ille-et-Vilaine)
24 heures après l'accord, Frédéric Chevalier est de retour en salle de traite. Mais lui et sa compagne le savent, le compte n'y est pas. "Il manque les deux tiers du travail", estime cet éleveur à Monterfil (Ille-et-Vilaine). Au total, l'accord représente 10 000 euros de trésorerie en plus sur les cinq prochains mois. Avec 110 vaches à nourrir et cinq salaires à payer sur la ferme, pas de quoi être serein.
Revoir tout le système
Pour ces éleveurs qui travaillent exclusivement avec Lactalis, c'est tout le système qui faudrait revoir. "Aujourd’hui, on ne gère ni le volume, ni le prix. On est tributaire d'une entreprise qui nous dit, ce mois-ci, je vous donne ça, vous prenez, vous ne prenez pas. Or, on doit pouvoir fixer nos prix", explique Frédéric Chevalier. Lui qui a participé à la mobilisation pour la FNSEA, sait qu'il faudra maintenir la pression sur Lactalis.
2016 restera pour Frédéric Chevalier un mauvais souvenir même après l'accord, il accuse une perte de 50 000 euros sur l'année.
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