Dans les Hautes-Pyrénées, des centaines de bergers se retrouvent dans une situation des plus délicates. Depuis la crise sanitaire, la laine de brebis ne fait plus recette et les prix se sont effondrés, au point que les éleveurs sont obligés de brûler des tonnes de laine devenue invendable.
Au cœur du Pays-Basque, elles font partie du paysage depuis des décennies. Avant l’arrivée de l’été, les brebis commencent leur transhumance à travers la montagne. Mais avant cela, elles doivent enlever leur toison. Dans une exploitation familiale à Ostabat-Asme (Pyrénées-Atlantiques), 300 brebis Manech à Tête Noire vont se succéder sous le peigne des bergers. La laine est ensuite stockée. Mais depuis quelques années, elle ne sert plus à rien.
Une laine jugée désormais de trop mauvaise qualité
Il n’y a plus aucun acheteur, au grand désespoir de Gabi Haranberri, le propriétaire du troupeau. Cette laine, qui représentait plusieurs centaines de revenus il y a encore dix ans, est jugée aujourd’hui de trop mauvaise qualité pour faire des vêtements, ou trop coûteuse à transformer pour rembourrer les matelas. Résultat, certains éleveurs expliquent, hors caméra, qu'ils ont dû la brûler pour s’en débarrasser. Un gaspillage auquel ne se résignent pas quelques artisans de la région, comme Jean Dalatour Ventura, fondateur de Tokilia, un des derniers à la collecter.
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