Fermes industrielles, abattage des poissons... Des ONG publient de nouvelles enquêtes sur les conditions d'élevage
Greenpeace publie lundi une cartographie des "fermes-usines" en France. Compassion in World Farming révèle de son côté une enquête sur le sort des poissons en aquaculture.
Nouvelle pression sur l'élevage industriel. Greenpeace publie, lundi 26 novembre, une cartographie des "4 400 fermes-usines que compte la France" tandis qu'une autre ONG, Compassion In World Farming (CIWF), dénonce les conditions de l'abattage des poissons en aquaculture.
D'après Greenpeace, 1 720 fermes industrielles sont situées dans les Côtes-d'Armor, le Morbihan et le Finistère. Cette concentration en Bretagne "n'est pas sans conséquence puisque c'est également la région qui connaît le plus de problèmes liés à la pollution de l'eau, avec notamment le phénomène des algues-vertes", alerte l'ONG sur son site (PDF).
Greenpeace affirme également que ce type d'élevage "importe d'importantes quantités de soja qui contribue à la déforestation au Brésil et en Argentine" et participe à la "sur-utilisation d'antibiotiques". l'ONG dénonce aussi le fait que ces élevages ont touché 48 millions d'euros d'aides européennes.
Des poissons tués dans la douleur
De son côté, l'ONG Compassion In World Farming, qui milite pour l'amélioration du bien-être des animaux d'élevage, révèle les résultats d'une enquête sur le sort des poissons en aquaculture. D'après elle, le traitement des truites et des daurades n'est particulièrement "pas acceptable", car elles subissent un technique douloureuse et trop longue de mise à mort, de "refroidissement avec de la glace" ou de simple "exposition à l'air libre pour qu'ils s'asphyxient".
Certaines daurades sont tuées en étant sorties hors de l'eau, mais ceci est à l'origine d'une mort très stressante, avec une longue agonie.
Compassion In World Farming
L'ONG souligne que l'Organisation internationale de la santé animale (OIE) a recommandé que ces techniques ne soient pas utilisées "si des méthodes alternatives peuvent être mises en place". "La technique la plus prometteuse est l'étourdissement électrique suivi d'un refroidissement dans la glace", ajoute l'ONG, qui appelle le ministère de l'Agriculture à "modifier la réglementation sur l'abattage des poissons d'élevage".
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