Grippe aviaire : nouveau vide sanitaire dans le Sud-Ouest
Ce lundi 17 avril, un vide sanitaire de huit semaines a été mis en place. Les éleveurs de canards ne sont pas tous convaincus de l'utilité de cette mesure.
Tatiana Dujardin inspecte les moindres recoins de son exploitation de gavage de Saint-Germé (Gers). Elle a tout préparé pour le vide sanitaire. Il commence ce lundi. Pourtant, les autorités ont ordonné les abattages début janvier. Alors ces mesures sanitaires supplémentaires, Tatiana Dujardin ne les comprend pas. L'éleveuse a fait ses comptes. Au manque à gagner de l'épizootie de grippe aviaire, il va falloir rajouter des investissements ordonnés par les pouvoirs publics. Des équipements pour renforcer l'hygiène de l'installation.
Pénurie pour les fêtes ?
Quant aux indemnisations de l'État pour compenser, elle ne s'y retrouve pas : 25 euros de manque à gagner par canard. Pierre Pérès, lui, gave 10 000 bêtes par an, cinq fois plus que sa consoeur. Il vend ses produits directement en boutique. Pour l'instant, il assure ses ventes grâce à ses stocks, mais il n'en a presque plus. Alors il tient le coup grâce à sa maison d'hôtes. Son inquiétude, et celle des éleveurs du Gers désormais, est de manquer de produits pour les fêtes de fin d'année.
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