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Incendie de Lubrizol à Rouen : les agriculteurs sont "extrêmement inquiets", selon la Chambre d’agriculture

La présidente de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime estime le préjudice à "200 000 euros par jour" et exige des "relais de trésorerie" de l’État.

Article rédigé par franceinfo
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Du maïs recouvert par des retombées de suie, à Saint-Martin-du-Vivier près de Rouen, le 30 septembre 2019. (LOU BENOIST / AFP)

Les agriculteurs sont "extrêmement inquiets", assure, sur franceinfo ce lundi 30 septembre, Laurence Sellos, la présidente de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, quelques heures avant la venue du ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume à Rouen. En cause : les conséquences possibles liées aux retombées des fumées de l'incendie jeudi dernier de l’usine Lubrizol. Elles risquent de contaminer de nombreuses cultures et pâturages dans le département. "On comprend le désarroi des agriculteurs", poursuit celle qui est également éleveuse de poules pondeuses.

"450 000 litres de lait jetés chaque jour"

Après l'annonce samedi par le préfet de la Seine-Maritime du "gel des productions et des récoltes", Laurence Sellos "espère" que les résultats d’analyse présenteront "des seuils de toxicité inférieurs aux normes pour commercialiser à nouveau nos produits". Selon la présidente de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, près de 280 producteurs laitiers répartis sur 112 communes sont concernés par des restrictions.

Lubrizol doit payer

Cela représente "une moyenne de 450 000 litres de lait jetés chaque jour, soit un préjudice d’environ 200 000 euros par jour", poursuit l’éleveuse qui estime que c’est "le responsable qui doit payer. Lubrizol doit être la personne morale qui paiera". Mais en attendant, Laurence Sellos veut "demander des relais de trésorerie auprès de l’État car il est hors de question que l’on nous laisse seuls face à cette difficulté".

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