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Le broyage des poussins, un système "auquel tout le monde participait" mais "sûrement pas le meilleur en termes d’éthique", estime la FNSEA

Etienne Gangneron, le vice-président de la FNSEA, se félicite que "tout un travail de recherche" ait permis d'aboutir à la technique du sexage in ovo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des poussins dans un élevage avicole à Plougoulm dans le Finistère le 31 décembre 2020.  (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

A partir du 1er janvier prochain, le broyage et le gazage des poussins mâles sera interdit en France, tout comme le castrage des porcelets. Un système "que tout le monde connaissait et auquel tout le monde participait", rappelle sur franceinfo dimanche 18 juillet Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA chargé de l’agriculture biologique. "Quand des collectivités donnent des poules pondeuses à des particuliers, elles achètent des poules, donc les mâles sont broyés", explique-t-il.

Egalement éleveur et agriculteur bio dans le Cher, il admet que cette technique, qui vise à broyer ou gazer chaque année 25 millions de poussins mâles, n’est "sûrement pas le meilleur système en termes d’éthique". Etienne Gangneron se satisfait ainsi du fait que "tout un travail recherche" ait permis d’aboutir à un nouveau dispositif, le sexage in ovo, qui permet de déterminer le sexe de l'animal à l'intérieur même de l'œuf.

60 % du coût des nouveaux couvoirs restera à la charge des éleveurs

Mais cette nouvelle technique a un coût. Même si le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a assuré dimanche 18 juillet sur franceinfo que l’Etat allait débloquer dix millions d’euros d’aides pour les éleveurs, Etienne Gangneron estime que cela ne représente que 40 % du coût, et que la filière devra mettre les 60 % restants. "Evidemment, c’est un enjeu très fort en termes d’investissement", prévient le vice-président de la FNSEA.

Il craint par ailleurs que le matériel "ne soit pas mis au point suffisamment rapidement". Par conséquent, selon lui, si la France ne parvient pas à "monter en puissance sur le dispositif", d’autres pays, qui ne changent pas leur technique, continueront à "alimenter les consommateurs français".

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